Des fourmis dans les jambes !

Les Raphaëlois préparent la saison et la venue de Nice ce samedi (17 h) au Palais des Sports

C’est une plongée dans un univers d’abord étrangement calme. Une immersion au coeur d’un Palais des Sports JFK qui, pour le coup, nous rappellerait presque nos lointaines apnées juvéniles. Ou plus récemment, les maigres profondeurs atteintes cet été dans la Grande Bleue avec palmes et tuba, et avec, sur le nez, un masque un brin différent de celui que l’on porte ce jour-là pour suivre l’entraînement d’un Saint-Raphaël Var HB étonnement silencieux. Oh, il y a bien cette petite balle collante qui rompt le silence en frappant le sol, ou en heurtant parfois les montants des buts gardés par Popescu et Demaille. Mais pas un mot, pas un son, ne sort de la bouche des handballeurs raphaëlois. Ni même de celles des entraîneurs. Alors, sont-ils devenus muets, nos Raphaëlois ?

« Faites vous respecter, les gars ! »

Eh bien non, rassurez-vous, car lorsque le coach du SRVHB met en place une première opposition de dix minutes, très vite, les premiers éclats de voix résonnent enfin. « On ne peut pas jouer comme ça, sur un faux rythme », s’agace d’ailleurs Rares Fortuneanu en s’adressant à l’équipe emmenée par Caucheteux, Sarmiento ou encore Barachet. La réaction est immédiate, les Bleus inscrivent trois buts et l’emportent d’une courte tête (9-8). S’ensuit une séquence d’attaque-défense, et là encore, le volume monte d’un cran. Wissem Hmam coache la défense à grand renfort de consignes. « Ne recule pas Kola (Kolakovic) ! ». « Faites vous respecter les gars ! ». Les Raphaëlois donnent de la voix et Rares Fortuneanu leur rend une demi-heure de rab. Trente minutes pour une dernière opposition qui permet d’admirer les qualités défensives de Vigneron, la précision de Caucheteux, l’adresse de Melic, ou encore la grande forme d’un Dani Sarmiento qui fête ce jour-là son trente-septième anniversaire avec le dynamisme d’un jeune premier. La sagesse en plus car chez les jeunes, Kolakovic hurle après une perte de balle. Une réaction qui en dit long. Les Raphaëlois ont faim. Alors, même sans tuba, ni palmes, on se jette à l’eau pour vous annoncer qu’une fois plongée dans le grand bain de la Starligue, cette équipe-là fera du bruit. Loin, très loin des profondeurs du classement.

(Photo Philippe Arnassan) Concentrés, appliqués, à l’écoute et au complet, les Raphaëlois sont prêts à en découdre.