Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Violences conjugales : places d’hébergement en plus
L’État va créer 1 000 places d’hébergement supplémentaires pour les victimes de violences conjugales qui s’ajoutent aux 1 000 déjà prévues dans le cadre du Grenelle, a indiqué, hier, Jean Castex lors d’une visite à la Maison des femmes de Saint-Denis.
Un total de places
« Je vous annonce que nous allons débloquer une enveloppe pour financer 1 000 places supplémentaires », a déclaré le Premier ministre devant des membres du personnel de cet établissement et des élus locaux. « Ça nous amène à 6 500 places (au total) pour ces femmes et ces enfants », a précisé ensuite la ministre déléguée chargée de l’Égalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno. Alors que des associations s’interrogent sur la réalité des 1 000 places déjà annoncées l’an passé, lors du lancement du Grenelle des violences conjugales, Elisabeth Moreno a assuré que celles-ci « ont bien été créées ». « Et je vais tout mettre en oeuvre pour que les 1 000 autres le soient et que l’on s’assure que la cartographie de ces nouveaux hébergements soit équitable, que l’on soit dans les zones rurales, urbaines ou en outre-mer », a-t-elle ajouté.
L’opposition dénonce le manque de moyens
Des critiques ont également entouré le financement : l’appel à projet prévoit un coût moyen de 25 euros par jour et par place, alors qu’une prise en charge adaptée « nécessiterait une dépense de 40 à 50 euros », ont récemment critiqué dans un rapport les sénateurs Arnaud Bazin (LR) et Éric Bocquet (PCF). « 25 euros, je n’ai pas l’intention de m’arrêter à cela », a garanti la ministre déléguée. Lors de sa visite, Jean Castex a par ailleurs incité les victimes à « sortir de l’ombre ». « Il faut dire aux femmes : ne restez pas dans cette situation, venez vers nous, venez vers le service public déposer plainte, nous allons aussi nous occuper de vous », a-t-il plaidé.