Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un nouveau revêtement pour gagner la course contre la pluie
Depuis la douche froide du Bol d’Or , c’était un chantier prioritaire. Réduite de moitié - seulement heures de course effective - sous un ciel particulièrement déchaîné, voilà un an, la manche varoise du championnat du monde d’endurance moto avait mis en évidence de manière flagrante les lacunes du circuit PaulRicard dans le domaine ô combien essentiel du drainage des eaux de pluie. Aux grands maux, les grands remèdes : avant la reprise de la compétition, entre printemps et été, ont été accomplis des travaux de rénovation du ruban d’asphalte visant à améliorer encore son niveau de technologie et de performance. Une vraie course d’équipe puisque, outre la société Colas, déjà à l’oeuvre lors des précédents resurfaçages, un nouveau partenaire est entré en piste pour l’occasion : le studio Dromo. Depuis vingt ans, cette entreprise italienne conçoit des circuits ou optimise leur niveau de sécurité. Au Castellet, après une analyse pointue avec un scanner laser D précis au millimètre, les ingénieurs transalpins ont modélisé numériquement les écoulements d’eau et créé un design facilitant leur évacuation. « Cette tâche a nécessité de multiples visites, plus de heures de travail dont sur site », détaille l’architecte Jarno Zaffelli. « Dromo a appréhendé cette collaboration avec une vision à long terme. Pour les quatre prochaines années, les équipes de notre étude vont pouvoir améliorer leurs compétences et leurs technologies avec des tests directs sur l’un des circuits les plus innovants au monde. »
m resurfacés
Place ensuite au rabotage sur une épaisseur de centimètres. Une fois le nivelage vérifié par un scan laser, feu vert pour la pose de l’enrobé. L’opération taille XXL - m de surface totale ! - n’aura duré qu’une douzaine de jours. De quoi désormais accélérer l’évacuation de l’eau, limiter les coulées traversantes et éviter la stagnation. De quoi, aussi, changer les appuis, offrir un grip très homogène et réduire l’usure des pneumatiques, paraît-il... « De notre propre initiative, nous investissons chaque année % de notre chiffre d’affaires afin de maintenir nos installations au meilleur niveau », confie Stéphane Clair, le directeur général du circuit Paul-Ricard. « Je me réjouis du travail que nos équipes, celles de Studio Dromo et Colas ont entrepris ensemble, mais je me satisfais encore plus du respect de nos engagements en matière de développement durable. Grâce aux techniques entreprises, nous avons maîtrisé la quantité de matériaux utilisés et pu les limiter au strict nécessaire pour un résultat optimal. »