Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

 choses à savoir sur la saison 

- PROPOS RECUEILLIS PAR MATHIEU FAURE mfaure@nicematin.fr

Voilà... c’est fini. Cette huitième saison sera la dernière de cette création originale dont la première saison remonte à . On reprend donc cette huitième saison après une fin de septième sportive puisque Gilou (Thierry Godard) s’était dénoncé à l’IGPN et se trouve incarcéré en attente de son jugement pendant que Laure (Caroline Proust) est mise sur la touche avec Ali (Tewfik Jallab).

Révolution de palais. La série suit l’évolution des choses, ainsi exit le palais de justice de l’île de la Cité, fief de la justice depuis la première saison, et bonjour le nouveau tribunal XXL des Batignoles au coeur duquel la juge

Lucie Bourdieu (Clara Bonnet) va tenter de prendre le relais du génial juge François Roban (Philippe Duclos).

Un guest inattendu. Depuis le début de la série, Engrenages a réussi à porter à l’écran des personnage­s secondaire­s marquants comme Reda Kateb lors de la saison . Pour cette dernière danse, la série accueille Kool Shen, la moitié de NTM qui s’essaie au cinéma depuis peu. Le chanteur campera les traits de Cisco, un ancien braqueur à la tête de la bande de voyous que Gilou va devoir infiltrer en prison. Les deux hommes sont les deux faces d’une même pièce. Entre eux, une amitié est presque possible. Cisco, en tout cas, voudrait y croire.

Peut-on jouer dans une série à succès et ne pas être accro aux séries ?

(Rires) Oui, c’était mon cas avant de jouer dans Engrenages d’ailleurs. Je n’avais jamais réussi à me lancer dans une série, c’était un concept qui m’était vraiment étranger. Je ne sais pas si c’était une manière de me protéger d’une drogue dure car il paraît que ça rend accro mais j’avais ce côté vierge de celui qui n’a encore rien vu. Des gens de mon entourage envient ce postulat, on me dit souvent « Comment, tu n’as jamais vu Game of Thrones ??!! » .Non (rires). Mais pendant le confinemen­t j’ai craqué et j’ai découvert Vikings, Succession, des séries qui ne devraient pas me parler mais je me suis fait happer. Voilà, je suis dedans (rires).

Du coup, pourquoi avoir accepté de vous lancer dans ?

Engrenages Je connaissai­s l’exigence de Canal Plus, le niveau de jeu, de réalisatio­n. Et puis c’est la série préférée de ma mère (rires). Sachant qu’elle a un oeil critique fatal, je savais que je faisais le bon choix en me lançant dans l’aventure.

Et puis vous voilà sous les traits d’Ali, un flic.

Jouer un flic quand on est acteur, c’est un peu le passage obligé. Ce sont des rôles complexes, surtout aujourd’hui avec le tirailleme­nt au sein de la profession. Quelque part, je suis celui qui dénonce leurs conditions de travail, le manque de moyens, la précarité de leur vie personnell­e.

La série est connue pour son sens du détail, comment cela se concrétise sur le tournage ?

Comme pour chaque rôle, j’ai rencontré des profession­nels pour m’imprégner. Je me suis documenté sur le métier de policier, j’ai observé. Et puis on a constammen­t un conseiller technique sur le plateau qui nous fait des retours quotidiens sur la façon de se déplacer, de s’approprier le commissari­at, les lieux, les techniques, des gens. Tout est pointu.

Avez-vous des points communs avec votre personnage ?

Pas tellement puisqu’il a un côté premier de la classe alors que je suis très mauvais élève. J’ai du mal avec l’autorité, je suis moins doux dans mon quotidien, moins patient. Mais j’ai beaucoup aimé le travail d’écriture des auteurs qui ont fait évoluer ce personnage dans cette huitième saison. C’est toujours chiant d’interpréte­r quelqu’un de parfait, là, on lui découvre des vices, des doutes. On a essayé de le rendre moins propre, plus ambitieux.

Aviez-vous conscience de la popularité de la série en rejoignant l’équipe durant la septième saison ?

J’avais une autre forme de pression. Les historique­s avaient la pression que ça marche en , moi, je ne voulais pas les décevoir. Je voulais que tout le monde soit fier et c’est pourquoi j’ai donné le meilleur de moi-même car c’est exigeant. Une saison c’est sept mois de tournage, la moitié de nuit, jusqu’à  heures par jour. On termine lessivé...

Quel était votre état d’esprit au moment du tournage en sachant que c’est la dernière ?

La saison sept devait être la dernière quand j’ai signé. Cette huitième saison, au final, c’est du bonus. Et puis je voulais savoir ce que ça fait de jouer dans une série. On a aussi évoqué l’idée d’un spin-off (série dérivée) sur la série dans laquelle on pourrait évoquer des problémati­ques actuelles de la police comme le racisme, le fossé qui se creuse avec la population, les effectifs réduits, etc.

Vous voilà addict aux séries, ça y est...

Ouais, j’ai envie de replonger car c’est assez addictif. Mais pour rejouer dans une série, il faut que le projet soit quelque chose d’exceptionn­el car je viens de toucher au gratin. C’est presque un cadeau empoisonné de commencer avec Engrenages (rires).

Sentez-vous de l’attente autour de cette huitième saison ?

Oui, on est attendu de pied ferme. Il y a une grosse excitation, je le sens, je le vois. J’ai surtout peur de décevoir ma mère, c’est elle qui va décider de ma santé mentale des prochaines semaines (rires).

Engrenages. Huitième saison, dix épisodes (deux épisodes tous les lundis), à partir de 20 h 45, ce soir, sur Canal Plus.

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