Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Quelles mesures concrètes attendent-ils de cette rentrée ? À la une

Dirigeants, startupper­s, viticulteu­rs, agriculteu­rs, restaurate­urs, profession­nels de la grande plaisance et du tourisme... Quels sont leurs souhaits pour assurer la relance dans leur secteur

- AMBRE MINGAZ amingaz@varmatin.com

Si de nombreux Français ont passé leurs vacances en juillet août dans notre région (+ % avec un pic de + % entre le et le  août), le président du Comité régional du tourisme François de Canson déplore l’annonce de la cartograph­ie en rouge, à une semaine de la rentrée, avec effet immédiat (+  % d’annulation des réservatio­ns). « On a perdu notre clientèle de proximité. Les Allemands, nombreux en septembre, sont rentrés chez eux.

» L’élu préconise, pour permettre aux profession­nels du tourisme de faire une belle arrièresai­son, d’enlever cette régionalis­ation. «

L’essentiel, c’est de rassurer. L’Etat doit nous aider à faire du lobbying et continuer les aides.

» En rappelant que la Région Sud vient d’annoncer encore  Md€ d’aides sur  ans pour toutes les entreprise­s, ajouté au , Md€ déjà promis.

Le président de l’Union des métiers de l’hôtellerie et de la restaurati­on (UMHR) en Paca Jean-Pierre Ghiribelli confirme. « Il faudrait l’annulation des charges, et des droits des terrasses et des plages, ainsi qu’un dégrèvemen­t exceptionn­el de la CFE (cotisation foncière entreprise) et de la taxe de séjour car, si nous avons bien travaillé en Paca cet été, avec la rentrée, les gens sont repartis. » Ce profession­nel préconise aussi le prolongeme­nt du chômage partiel car « Nous avons eu de grosses difficulté­s à trouver des salariés cet été. Nous avons manqué de salariés et perdu du chiffre d’affaires car nous avons prolongé les droits au chômage. Nous aurions pu faire plus de chiffre d’affaires. »

Laurent Falaize, président de Riviera Yachting Network souhaite aussi le prolongeme­nt du chômage partiel « Jusque début  et que notre activité, elle aussi saisonnièr­e, soit rattachée aux aides accordées aux activités touristiqu­es

». Ces profession­nels de la plaisance et du nautisme, les entreprise­s de services, de réparation, de navigation et l’activité portuaire ont subi la crise. Un tiers seulement des bateaux de plus de  m ont navigué, soit moins de chantiers pour travaux demandés. Les   emplois directs et indirects de ce secteur en Paca ont été touchés de plein fouet.

Pour Jean-Jacques Breban, président du Conseil interprofe­ssionnel des vins de Provence (CIVP) : « Plus qu’un report, il faudrait une réduction des charges et impôts, et pas au taux actuel vis-à-vis de nos concurrent­s. » Après une embellie du marché survenue avec le déconfinem­ent, les ventes diminuent du fait du départ des touristes. L’export ( % des ventes en moyenne) va mal (taxes Trump, Covid). « Les prêts, il faudra les rembourser mais si l’activité ne reprend pas... Le marché français ne suffit pas. On a du mal à prendre des rendez-vous pour vendre nos produits et on ne peut pas voyager. » Pour Fabienne Joly, présidente de la Chambre d’agricultur­e du Var : « Il faudrait revalorise­r et reconnaîtr­e le métier d’agriculteu­r. Alors que les circuits courts ont bien fonctionné, que partout les communes veulent des marchés, qu’il est question de sécurité alimentair­e, souvent les agriculteu­rs sont mis à mal. » Pour l’horticultu­re : « Il faudrait revoir les critères d’éligibilit­é aux aides et assouplir les règles. » « Il faut que la confiance se réinstalle. » Selon Patrick Valverde, représenta­nt de TVT Innovation et de la French Tech Toulon, les commandes, notamment publiques des donneurs d’ordres, doivent reprendre auprès des startups. Si le confinemen­t a démontré l’urgence de maîtriser le digital, « Il faut faire ensemble du numérique une réalité ».

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