Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un modèle de courage à tout juste huit ans
Tous ceux qui l’ont connue y font systématiquement référence : Anne-Gabrielle, c’était avant tout un« sourire radieux ». Même lorsque la maladie se déclara, que la chimiothérapie lui fit perdre ses beaux cheveux noirs bouclés, jamais le sourire ne quitta le visage de la petite Toulonnaise. Ce sourire, que l’on retrouve sur l’image que des fidèles du monde entier réclament pour les prières dans lesquelles ils invoquent la « servante de Dieu », n’est d’ailleurs pas étranger à la « sainteté » que certains prêtent à Anne-Gabrielle. « Tout au long de sa maladie, Anne-Gabrielle est restée une enfant. Elle a toujours voulu guérir. Mais elle a accepté ses souffrances et leur a même donné un sens en les offrant pour diverses intentions, en union avec la passion du Christ. Et tout ça avec le sourire », témoigne Pascal Barthélemy, le « postulateur » qui a identifié les personnes devant témoigner au procès de béatification de la jeune toulonnaise.
Née sur les bords de la rade le 29 janvier 2002, Anne-Gabrielle est l’aînée d’une fratrie de quatre enfants. Son père Alexandre est officier de marine. Sa mère Marie-Dauphine, professeure de lettres classiques. Anne-Gabrielle n’a que 7 ans quand on lui diagnostique un sarcome d’Ewing, un cancer osseux très virulent. Commencent alors les innombrables allersretours avec les hôpitaux marseillais où la petite fille subit, avec stoïcisme, les séances de chimiothérapie et de radiothérapie. Des traitements vains. Dans la nuit du 7 au 8 juillet 2010, Anne-Gabrielle est en effet victime d’une attaque cérébrale qui la plonge dans une sorte d’étouffement comateux. Deux semaines plus tard, le 23 juillet, Anne-Gabrielle Caron s’éteint après trente heures d’agonie. 1. Le site Internet annegabrielle.com est dédié à cette petite fille disparue le 23 juillet 2010, à l’âge de 8 ans. Outre le résumé de sa courte vie, la procédure de béatification dont elle fait l’objet est longuement détaillée.