Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Des responsabilités au-delà de Brignoles
Dans le mille-feuille institutionnel qui maille tous les territoires, Didier Brémond a également été réélu – sans la moindre voix discordante – président de l’agglo Provence verte et plus récemment président du syndicat mixte de l’Argens. Fidèle à LR, il porte également un regard forcément très suivi sur les scrutins politiques locaux.
Pourquoi vous présenter en tant que président du syndicat mixte de l’Argens (SMA), où vous avez été élu ? Une casquette qui manquait à votre collection ?
(Il sourit…) On a longtemps entendu les Brignolais se plaindre que nos voisins de Saint-Maximin parvenaient à obtenir des projets, des financements, là où Brignoles n’y arrivait pas… Il est précieux de faire en sorte que la roue tourne un peu aussi en faveur de Brignoles, et c’est précisément ce à quoi je m’attelle, ce à quoi nous nous attelons. Je suis là pour défendre la commune et la Provence verte, partout où il le faut. Il s’avère que le SMA doit investir massivement – près de dix millions d’euros – ces prochaines années pour l’aménagement du Carami à Brignoles. Et que comme chacun sait, le cours d’eau traverse le centre ville, et ces travaux, au-delà de l’indispensable prévention des inondations, pourront aussi contribuer à la requalification du centre… Tout est lié, encore une fois.
Pourquoi la première viceprésidence de l’agglo n’a-t-elle pas naturellement échu à SaintMaximin, deuxième plus grande commune du territoire ?
Gérard Fabre, maire de Garéoult, qui est une commune importante également, est un homme d’expérience qui a démontré ses qualités, il sera un excellent premier vice-président. Alain Decanis est deuxième vice-président, et l’a très bien compris. Il ne s’agit pas d’ego ou de guerres de clochers, il s’agit de mettre toutes les compétences et les volontés en action, dans un esprit coopératif, pour tout le territoire. Et à observer les premières séances communautaires, cette unité est bien présente, et les élus de tous les territoires, de tous bords confondus, l’ont bien compris.
Une zone d’activité en pays maximinois est-elle encore d’actualité ?
Oui, en termes d’équilibre des territoires, et aussi parce que la demande y est forte, une deuxième grosse zone sera nécessaire entre Saint-Maximin, Pourrières, Ollières… Des discussions sont en cours. Et les agrandissements des zones de Tourves et Carcès seront les bienvenues elles aussi. La Provence verte est attractive sur le plan économique.
L’un des plus gros investissements en vue pour l’agglo concerne le complexe aquatique de SaintMaximin : où en est-on ?
Dans chaque commune, le maire demeure maître de son territoire. Il s’avère qu’Alain Decanis souhaite revoir le projet de complexe sportif, et son articulation avec le complexe aquatique. Nous sommes en lien. Le complexe verra le jour, mais pourrait prendre du retard par rapport au plan initial.
L’agglo Provence verte a-t-elle vocation à voir son périmètre s’agrandir ?
Je crois que c’est le sens de l’histoire, en tout cas tel que les lois de ces dernières années ont semblé vouloir nous diriger… Nous n’avons toutefois aucune velléité d’extension. Nous travaillons déjà en bonne intelligence et main dans la main avec nos intercommunalités voisines et amies sur divers dossiers tels que le tourisme, la gestion des déchets, l’économie, etc.
C’est la saison de la rentrée sportive : à quand une grande équipe sportive « Provence verte » ?
Je suis par nature favorable à tous les projets de territoire. Il me paraît en effet opportun de réfléchir à un club de bassin, par exemple en football, qui ferait office de locomotive… Il faudrait bien évidemment que chaque commune puisse garder «son» club, mais qu’une équipe « Provence verte » évolue, par exemple, en National , comme Hyères, et attire des centaines de spectateurs, ce serait une belle aventure sportive.
Deux élections locales se profilent encore en , départementales et régionales… Serez-vous candidat à l’une d’elles ?
Il est trop tôt pour le dire. Pour l’heure, je suis tout entier à Brignoles et en Provence verte. Et même si l’on m’avait proposé d’être candidat à une élection cet automne, j’aurais refusé...