Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Un menu caritatif multi-étoilé à Saint-Tropez

Troisième édition du dîner au profit de l’associatio­n Help For Hope à L’Auberge des Maures, hier soir, en présence d’une demi-douzaine de chefs de renom qui ont oeuvré collective­ment

- LAURENT AMALRIC lamalric@nicematin.fr

Les cuisines de l’Auberge des Maures sont en ébullition ce vendredi soir. Fébriles, une demi-douzaine de chefs étoilés jouent de la toque en tous sens pour mettre la touche finale au repas de la 3e édition du dîner caritatif de Help For Hope. Coup de feu également pour les trois fondateurs de l’associatio­n, la maîtresse des lieux, Evelyn Bouchet, le professeur David Khayat (lire l’interview en pages France) et le chef des cuisines de l’Élysée, Guillaume Gomez, qui accueillen­t les premiers convives dans un décor rose bonbon, symbole de la joie de vivre de tous ceux qui sont passés à travers les mailles du cancer…

Le mental avant tout

Eric Canino, à la barre du restaurant ramatuello­is La Voile de la Réserve, auréolé d’une deuxième étoile cette année, en fait partie. « On me disait condamné. Je n’ai jamais arrêté de m’investir dans ma passion ni baissé les bras et voilà que je décroche ma seconde étoile ! Je crois vraiment que le mental joue à 90 % dans cette maladie », observe le chef qui ce soir-là mitonne un artichaut barigoule dont il a le secret et travaille les rougets au coeur de la bouillabai­sse concoctée par le collectif étoilé (sans oublier le chef-maison, Yves Damond). Arnaud Donckele, Trois-étoiles tropézien qui jongle entre ses fourneaux de la Vague d’Or et les préparatif­s caritatifs, aligne également en entrée une tomate jaune et noire de Crimée flanquée d’une soupe glacée. Bruno Oger, deux étoiles azuréen, en exercice au Cannet, offre en bonus ses madeleines géantes et

Pierre Hermé, le célèbre « roi du macaron », délecte d’un dessert à base de tomates cerises rôties à l’huile d’olive vanillée… Seul Georges Blanc, Trois-étoiles de Vonnas, de passage dans son pied-à-terre tropézien, ne met pas la main à la pâte. « C’est le privilège de l’âge et on ne peut pas tous être en cuisine… Mais je suis venu avec mon dernier livre de recettes Bleu, Blanc, Bresse ! », sourit-il, escorté de sa nouvelle responsabl­e communicat­ion, Sana.

Bonheur en cuisine

Celui qui signe aussi l’autobiogra­phique Des Rencontres en or, conte bien volontiers celle avec le professeur Khayat. « Il m’avait demandé de préparer son grand repas à Versailles au profit de la recherche et une amitié est née », souligne cette indéboulon­nable figure de la gastronomi­e. Pendant ce temps, l’éminent ami cancérolog­ue niçois profite d’une guitare acoustique en salle pour entonner Le Parapluie de Brassens. Aucun nuage à l’horizon. La soirée se déroulant joyeusemen­t sur le thème « Bonheur en cuisine ». Le dîner, limité volontaire­ment à 120 convives en raison des normes sanitaires, affiche complet. À table, une petite enveloppe repose sur chaque pied de verre. Chacun y mettra la somme qu’il souhaite pour contribuer. L’an dernier, 67 000 € avaient été récoltés pour la cause portée par les représenta­nts du terroir. L’on imagine que leur voeu le plus cher est qu’un jour prochain ce soit le cancer que l’on « porte en terre ».

 ?? (Photos Laurent Martinat) ?? Guillaume Gomez, Pierre Hermé, David Khayat, Eric Canino, Yves Damond, Georges Blanc, Bruno Oger et Arnaud Donckele entouraien­t hier soir la maîtresse des lieux, Evelyn Bouchet, avant le coup de feu en cuisine.
(Photos Laurent Martinat) Guillaume Gomez, Pierre Hermé, David Khayat, Eric Canino, Yves Damond, Georges Blanc, Bruno Oger et Arnaud Donckele entouraien­t hier soir la maîtresse des lieux, Evelyn Bouchet, avant le coup de feu en cuisine.
 ??  ?? Les chefs aux petits soins pour les rougets qui constituai­ent la pièce maîtresse de la bouillabai­sse provençale, plat central du repas caritatif qui réunissait 120 convives. Georges Blanc, doyen des chefs ce soir-là, était accompagné de sa nouvelle responsabl­e communicat­ion, Sana, tandis que l’éminent professeur Khayat entonnait du Brassens pour le plaisir.
Les chefs aux petits soins pour les rougets qui constituai­ent la pièce maîtresse de la bouillabai­sse provençale, plat central du repas caritatif qui réunissait 120 convives. Georges Blanc, doyen des chefs ce soir-là, était accompagné de sa nouvelle responsabl­e communicat­ion, Sana, tandis que l’éminent professeur Khayat entonnait du Brassens pour le plaisir.
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