Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Trésors locaux en pleine lumière
La naissance d’un lieu où se conte l’histoire de Saint-Maximin
Dans le centre ancien de Saint-Maximin, la maison d’histoire et du patrimoine a été inaugurée hier, rue Colbert. Dans l’immeuble Rostan, laissé plusieurs années à l’abandon, l’objectif annoncé du maire Alain Decanis était de faire un lieu regroupant les différentes périodes historiques de Saint-Maximin. Une décision prise début juillet avec pour objectif, le weekend des Journées du patrimoine. En fin historien local, Alain Decanis a recontextualisé l’héritage de la nouvelle structure : «Lorsqu’en 1295, Charles II d’Anjou, comte de Provence, prend la décision de faire construire la Basilique et le Couvent en l’honneur de Sainte-Marie Madeleine dont il a lui même découvert les reliques 16 ans auparavant, il décide de
Saint-Maximin une grande ville de pèlerinage. Il ordonne la destruction des remparts du XIIe s. et la construction d’une ceinture beaucoup plus large englobant la première. La structure primitive n’ayant plus d’utilité, les Saint-Maximinois y accolent des maisons. Ce sont les maisons des Arcades qui bordent la partie nord de cette rue.»
Ancien lupanar et local de catéchisme
C’est dans les années 1 400 qu’apparaît la citerne de la ville, aujourd’hui présente en sous-sol du bâtiment. « Comblée à la fin du XIVe s., une avancée a été construite contre la citerne, donnant la forme à son bâtiment actuel. Ce lieu a alors été successivement utilisé comme lupanar, prison, cour de justice, siège de la justice de la Paix, local de catéchisme, puis siège de l’association Polypus.» Rêvé dans les années 80, mais jamais concrétisé, la maison d’histoire et du patrimoine aura la fonction d’un musée. Toute ressource ancienne voulant être archivée et rendue publique sera sauvée, dans un but de faire augmenter les connaissances sur la commune. Ainsi, des expositions, conférences et présentations de travaux devraient se tenir dans un futur proche. À quelques pas dans les vieux quartiers, plusieurs projets devraient aussi se concrétiser : une université du temps libre, une maison des services communaux, ainsi qu’un local destiné aux traditions et à la langue provençale. Une manière de redonner vie au coeur historique… comme dans l’ancien temps.