Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’éducation comme arme
Ignorer, répondre mais pas trop, alerter des passants autour de soi, gérer son stress, pratiquer un sport de combat... Il n’y a pas de réaction idéale au harcèlement de rue. La vraie question, c’est comment l’arrêter ? « Il faut faire de la prévention auprès des jeunes car tout passe par l’éducation », affirme Chloé Oubaiche, de l’association Stop Harcèlement de Rue. « Surtout les enfants ,insiste Stella Pasqualini, cofondatrice et coresponsable de l’antenne antiboise. C’est de là que ça part. Si on n’explique pas ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire, ainsi que la notion de consentement, ils ne pourront pas comprendre et évolueront sans que la mentalité ne change. » « Il faut éduquer ces garçons. Valoriser la femme et cela dès l’enfance et à l’école », confirme Maryline. Un point de vue partagé par le Dr Jérôme Palazzolo : « La dynamique la plus adaptée est d’éduquer nos enfants : le respect de l’autre et d’un minimum de civisme, ça s’apprend très tôt et c’est le rôle des parents ! ». En raison de la crise sanitaire, les deux responsables – encore étudiantes – de l’antenne antiboise de l’association bataillent pour faire de la prévention dans les établissements scolaires.
Au niveau national, le collectif Stop Harcèlement de Rue participe à des marches, partage des témoignages, fait de la prévention dans des collèges et lycées, et a mis en place un centre d’écoute. Site Internet : www.stopharcelementderue.org