Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Patrick Aubert entre ombre et lumière
par exemple… Une très bonne ambiance a régné dans le village malgré les règles sanitaires bien respectées. Et chacun attend maintenant la 22e édition en espérant que des règles assouplies permettront encore plus de convivialité l’an prochain.
D. F.
Dans la galerie d’art Oups, les oeuvres récentes de Patrick Aubert, exposées jusqu’au 25 septembre, ne peuvent pas laisser indifférent. Empreintes, photos, moulages, textes, installations, aujourd’hui le message ne permet plus le doute comme cela pouvait être le cas dans ses précédentes expositions. Ici, recouverte d’un linceul, il est difficile de la quitter des yeux, d’oublier cette poupée à terre, suggérant un petit enfant mort. Pourtant si la mort est omniprésente, une lumière se dégage toujours, elle est particulièrement vive dans la photo puisque la poupée est presque occultée par le puits de lumière qui l’entoure. Elle est visible dans les empreintes et l’installation avec ce choix de couleur presque royale, comme si l’enfant était vénéré tout en étant veillé.
Derrière ces oeuvres se trouve un homme doux et souriant, particulièrement humble qui a un profond besoin d’extérioriser cet aspect morbide. Enfance, famille, sacré, vie et mort se mêlent alors provoquant une explosion de sentiments mitigés chez le visiteur, pouvant faire remonter de nombreuses émotions, donnant envie de comprendre. Patrick, époux et père de famille comblé avoue que « matérialiser ses angoisses permet d’être acteur de sa névrose, de tirer de ce malêtre de l’enfance, une énergie créatrice ». À ses côtés au vernissage, ses amis du collectif d’artistes avec lesquels le dialogue et l’échange sont permanents, pour preuve, Dino a travaillé sur des photos de ses empreintes, et Cathy Posson y a cousu l’un de ses textes.