Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le complexe de cinéma du Cours obtient son feu vert
Un multiplexe de six salles pouvant accueillir 848 spectateurs devrait ouvrir sur le cours Liberté. La commission d’aménagement commercial a émis un avis favorable au début du mois
La refonte complète du cours Liberté, en plein coeur de Brignoles, passera par la construction d’un pôle cinématographique. Le projet est entré dans la phase concrète cet été avec le dépôt du permis de construire. Le délai normal de l’instruction est de l’ordre de quatre à six mois, sauf recours éventuel. De plus, au début du mois de septembre, la CDAC (Commission départementale d’aménagement commercial), qui statue sur les projets de plus de 1000 m2 a donné un avis favorable au projet.
Sur trois niveaux
Le multiplexe va se situer en lieu et place d’une partie du collège Liberté, dont la façade, devrait être conservée. « On déconstruit le collège mais on garde la façade qui a un cachet particulier », selon Daniel Taillandier, président du groupe Cinewest, propriétaire et exploitant. Flambant neuf, le complexe, doit accueillir six salles pour 848 places. Le tout sur trois niveaux. Il aura pour voisin une maison de retraite. Auparavant, un parking souterrain devra voir le jour. Désigné après l’appel d’offres, le propriétaire et exploitant est la société Cinéwest, laquelle détient des complexes dans les villes de Royan (siège du groupe), Cognac, Saintes et Mont-deMarsan. Brignoles est donc le premier site d’implantation dans la région. « Je me suis intéressé à la Provence verte car la population est dense et progresse de manière régulière, de l’ordre de 1 à 1,5 %, commente Daniel Taillandier. C’est un des arguments qui m’a fait venir sur Brignoles. Par ailleurs, il y a une demande. » Sans compter le fait que « avec un tarif en moyenne de six euros, c’est une des activités les moins chères, si on regarde les prix des spectacles ou du laser game, etc. »
Coût de M€
Quid de La Boîte à images, l’actuel cinéma brignolais possédant deux salles ? Les deux structures ne devraient pas entrer en concurrence. « Ce cas de figure est déjà arrivé à Saintes ou Royan et nous passons un accord de programmation. » La Boîte à Images évolue dans le cadre d’une DSP (délégation de service public) qui arrive à échéance « l’an prochain. Si on est tout seul, alors, nous aurons une programmation plus variée comprenant des films d’art et essai et des blockbusters. Ce que nous faisons déjà à Cognac. » Toujours au sujet de la programmation, l’offre pourrait se diversifier davantage. « On étudie la possibilité d’élargir à la retransmission d’opéras et de ballets : celui de New York, de Londres, le Bolshoï, les ballets de La Haye. » Daniel Taillandier voit les choses encore plus grand s’agissant des prestations. En plus des services traditionnellement proposés aux amateurs du 7e art, des activités pourraient être organisées à l’intention des entreprises. Des projections privées pourraient avoir lieu ou bien encore des fêtes d’anniversaire incluant la visite des cabines de projection. Le coût de l’investissement est estimé à quelque « 6 millions d’euros ». Construit par NGE Immobilier, le cinéma devrait ouvrir ses portes au public vraisemblablement « dans deux ans. » Il a un nom tout trouvé : il devrait s’appeler « Cinéma Liberté ».