Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les institutions scolaires mobilisées
On n’arrête pas ! » s’exclame, Eric Mathieu, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves, pour le territoire du Var. Cette année encore, l’association est amenée à faire avancer auprès des instances, des dossiers dans l’impasse. Absence d’AESH, réduction du taux horaire de prise en charge… Tous les ans « c’est la même chose », malgré la diligence de l’inspection académique, soulignée par la FCPE. Des trous dans la raquette de la mise en oeuvre du droit à l’école inclusive, consacré en , que concède Michel Boutonné, conseiller technique représentant le directeur académique du Var. « Nous avons du mal à couvrir les besoins, avec les ressources qu’on a ». La MDPH du Var, se trouve être parmi les plus sollicitées : « il y a un déséquilibre entre la densité de population et la pression à l’ouverture de droits. Nous ne sommes plus à un tiers des élèves accompagnés, mais à la moitié, car la demande augmente ». S’il est établi que la prise en charge d’un dossier est de quatre mois, celui-ci peut pâtir de latences, justifiées par de multiples facteurs : « Si l’enfant change d’école, ça rend caduc les contrats établis avec l’école initiale, nous devons en concevoir de nouveaux avec l’établissement. Avec le risque que la zone de scolarisation future soit une zone sans attractivité pour les AESH ». Bien que postes ont été annoncés par voix ministérielle, le vivier d’AESH est actuellement à « flux tendu », et les compétences spécialisées font parfois défaut. Un déficit de moyens qui tente d’être escamoté par la mise en oeuvre « d’alternatives », tel que le développement des PIAL. Un dispositif « mal compris » favorisant selon Michel Boutonné « l’accompagnement de proximité, pour gagner en efficience, en récupérant du temps d’accompagnement en fonction des besoins ».