Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Se souvenir des Harkis

- B. G.-C.

Saint-Maximin

Alain Decanis a tenu un discours à l’occasion de la commémorat­ion faite aux Harkis. Il y a dénoncé un pan de l’histoire nationale « ponctuée de mots terribles : abandon, massacre, déracineme­nt, camp d’hébergemen­t, discrimina­tions, misère sociale ». En mars 1963, plusieurs familles ont ainsi été accueillie­s et installées au quartier Peyrouas, «sous des tentes militaires montées sur une décharge publique nivelée à la hâte», explique-t-il. Il s’agissait des familles Nadouri,

Mohamed Khadir, Aïssa Khadir, Mohamed Ben Djelloul Khadir, Ahmed Ben Djelloul Khadir, Ahmed Ben Mohamed Khadir dit « Charlot », Sebbani, Gueroui, Tamazount, Ahsam et Larinouna. Quelques jours après, le père Jacques Cardonnel, Dominicain indigné, leur a mis une aile du Couvent Royal à dispositio­n le temps que des baraquemen­ts en dur soient construits. De cette époque, est née l’appellatio­n « le camp » pour désigner ce quartier, encore utilisée par les plus anciens. Aujourd’hui, le maire assimile cette histoire à celle de la commune, «il convient de ne pas oublier et de transmettr­e aux génération­s futures » affirme-t-il en rappelant que c’est également la fonction de la maison d’histoire et du patrimoine. L’an prochain, celle-ci disposera d’un panneau consacré à la mémoire de la communauté harkis de SaintMaxim­in. Belkacem Gueroui a poursuivi avec un discours émouvant.

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(Photo B.G-C) De nombreux Harkis étaient présents pour cette cérémonie.

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