Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
OM : Eyraud écarté, Sampaoli nouvel entraîneur
Jean Tigana est le nouveau manager général du Sporting. L’ancien international, qui a débuté sa carrière de joueur à Toulon, estime avoir une dette envers le club. Il fait part de ses ambitions.
Un peu à la manière des Beatles, ils ont foulé la pelouse de BonRencontre. Sans public, mais suivis par une quinzaine de journalistes, venus témoigner hier du grand retour de Jean Tigana au Sporting club de Toulon, quarante-trois ans après. Au côté de Claude Joye, l’actionnaire majoritaire, et de Jean-Marc Ferreri, présent dans l’organigramme, l’ancien milieu de terrain international a troqué le maillot azur et or pour une veste noire sur chemise blanche. La sobriété, elle, est toujours là. L’humilité aussi.
En charge du sportif
D’ailleurs, le nouveau manager général toulonnais, « pas bavard » de son aveu, aurait préféré fuir micros et objectifs. Mais il n’a pas pu se cacher sous son masque au moment de dévoiler les contours de ses missions. Considéré comme « un accélérateur » du projet de professionnalisation du Sporting, Jean Tigana n’a pas attendu hier pour se mettre au travail, même s’il ne prendra aucune décision majeure avant l’été. « On ne va pas bouleverser la vie du club », promet-il. Il n’empêche que le champ d’action du Provençal, adepte de la formation, s’annonce large. En charge du secteur sportif et nouveau membre du comité de direction, il encadrera (Photos Frank Muller)
toutes les catégories du club. Y compris l’équipe fanion, qu’il veut vite voir en L2, au moins. Il dirigera pour cela la cellule de recrutement.
« C’est la première fois que le club donne une délégation aussi forte à quelqu’un », résume Joye, qui discute depuis près de six mois avec l’ex-Bordelais.
« Nouveau chapitre »
Avec l’arrivée de ce grand nom du football, « c’est clairement un nouveau chapitre qui s’ouvre », savoure le patron du Sporting, dont les yeux pétillent devant ce que représentent Tigana et ses adjoints, Christian Damiano et Richard Bettoni (1). « C’est incongru, inespéré qu’ils viennent en National 2 », glisse-til.
Pas pour Tigana, qui estime avoir une dette envers le club de ses débuts. Il avait 20 ans. Il en a 65 maintenant. La motivation est intacte, « mais je n’ai plus les mêmes jambes », sourit-il, avant de s’éclipser loin des caméras.
1. Le second nommé, engagé par ailleurs, en Guinée, rejoindra Toulon dans un second temps. Lire aussi nos précédentes éditions.