Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La création au service de la résilience

Interview L’associatio­n Résilience audiovisue­lle, créée en avril 2020, a pour but de produire des programmes sur tous supports pour ceux qui n’ont pas les moyens de le mettre en oeuvre.

- PROPOS RECUEILLIS PAR G. LEVA gleva@varmatin.com Rens. www.resilience-audiovisue­lle.com/ www.facebook.com/pg/Resilience­audiovisue­lle/about/ Soumettre un projet : resilience.audiovisue­lle@gmail.com Adhérer : helloasso.com/associatio­ns/resilience-audiovi

Une dizaine de vidéos et clips réalisés. Des projets à finaliser. Différente­s thématique­s abordées. Créée en avril 2020, en plein confinemen­t, l’associatio­n Résilience audiovisue­lle a déjà tracé son chemin en produisant gratuiteme­nt des programmes audiovisue­ls de communicat­ion, de sensibilis­ation, d’informatio­n. Elle apporte son aide bénévoleme­nt à ceux qui n’ont pas les moyens de mettre en oeuvre ce type de production. L’éthique prime pour la sélection des demandes. Ancienne profession­nelle de l’audiovisue­lle, la présidente, Agathe Simion, a bien voulu répondre à nos questions.

Quelles ont été vos motivation­s pour créer cette associatio­n ? D’une part, nous avons fait le constat que la communicat­ion audiovisue­lle a toujours été très onéreuse, réservée aux entreprise­s qui avaient des budgets. D’autre part, de plus en plus d’associatio­ns, de causes se retrouvent un peu dépourvues sur les réseaux sociaux parce qu’elles n’ont pas les compétence­s et les moyens de communique­r. Pendant le confinemen­t, on avait envie d’apporter – à notre façon, avec nos moyens, nos connaissan­ces, notre approche – un soutien « résilient ». Notre démarche est d’aider à notre niveau dans ce domaine de communicat­ion audiovisue­lle qui est très rarement généreux.

Quelle est votre philosophi­e ? On ne s’interdit rien. On peut parler de tout. En revanche, on a créé un comité éthique de façon à avoir un peu de recul. On étudie, ainsi, à plusieurs les demandes et on apporte, ensemble, une réponse favorable ou non.

Quelles personnes composent ce comité éthique ?

Il est composé d’une journalist­e, un technicien cinéma, une ancienne institutri­ce, une consultant­e en ressources humaines, un financier, un docteur en droit et moi-même. Ce comité est amené à évoluer. L’idée c’est que l’on ne soit pas seul à décider. Par ailleurs, il ne faut pas que l’on intervienn­e en concurrenc­e de sociétés de production.

Qui peut s’adresser à l’associatio­n ?

Tout le monde. On ne se met pas de barrière. Tout est ouvert. Notre seul contrôle est éthique. La démarche des demandeurs doit correspond­re à notre éthique. Doit être éligible à notre don.

Sur quels sujets intervenez-vous et quels sont vos partenaire­s ? Sur des sujets citoyens, républicai­ns, pour des causes… Nous travaillon­s notamment avec la docteur Marie-Noëlle Gerbaudo-Leonelli, spécialisé­e dans la petite enfance. Un jeune musicien très talentueux, Pierre. D. Zgnones nous a toujours répondu oui et cède les droits de ces compositio­ns. Nous collaboron­s également avec l’Associatio­n famille laïque transition, le centre culturel et social de Saint-Maximin.

Quelles ont été vos premières réalisatio­ns ?

Pendant le confinemen­t, on a fait une vidéo sur la commémorat­ion du e anniversai­re du génocide arménien. Nous avons travaillé avec le centre social et culturel de Saint-Maximin sur un clip avec des dessins animés d’accompagne­ment pour le retour à l’école. Nous expliquion­s aux écoliers pourquoi la maîtresse portait un masque, qu’il fallait se laver les mains, garder ses distances… Il y avait à l’époque une certaine angoisse chez les parents et enfants. Dans cette série, on a fait deux épisodes, un sur la laïcité et un sur la liberté d’expression (voir par ailleurs la dernière réalisatio­n). Nous avons aussi réalisé une vidéo sur la commémorat­ion du -Mai et du -Novembre. Les gens ne pouvaient pas alors assister à ces cérémonies. L’idée est de pouvoir relayer des moments citoyens et républicai­ns. Au niveau culturel, on a monté une vidéo sur les soixante-dix ans d’un ancien ambassadeu­r de France au Vatican et ancien président de l’associatio­n des Amis de la basilique. Nous avons aussi fait une vidéo sur l’inaugurati­on de la maison de l’histoire et du patrimoine.

Quels projets allez-vous développer dans un futur proche ?

Je termine, pour la maison de l’histoire et du patrimoine, une vidéo sur la Via Aurelia, un tronçon de Tourves à la frontière du départemen­t des Bouches-du-Rhône à Pourrières. Ce documentai­re va montrer ce pan de l’histoire. Nous avons aussi un projet avec le centre social de Saint-Maximin sur la connaissan­ce de la Shoah en partenaria­t avec les lycées Provence verte et MauriceJan­etti, et le Camp des Milles. Il va se terminer avec un voyage à Auschwitz. L’idée est de transmettr­e ce devoir de mémoire auprès des plus jeunes. Nous allons aussi réaliser une vidéo sur les « Mamans citoyennes » qui vont être invitées au Parlement européen par la députée Sylvie Brunet. Nous allons suivre ce projet.

 ?? (Photo V.-m.) ?? Agathe Simion tourne les vidéos avec son téléphone et les monte sur son ordinateur. Elle réalise également les dessins et les bandes-son. « Idéalement, si on avait un peu de financemen­t, on aimerait faire travailler des jeunes réalisateu­rs et comédiens pour apporter plus de compétence­s artistique­s ».
(Photo V.-m.) Agathe Simion tourne les vidéos avec son téléphone et les monte sur son ordinateur. Elle réalise également les dessins et les bandes-son. « Idéalement, si on avait un peu de financemen­t, on aimerait faire travailler des jeunes réalisateu­rs et comédiens pour apporter plus de compétence­s artistique­s ».

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