Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le RCT piétine mais garde espoir
La défaite de vendredi contre Bayonne efface le succès du RCT à Pau. Les hommes de Patrice Collazo ont eu des manques malgré quelques bonnes nouvelles dans le contexte actuel.
Les montagnes russes. Après le revers face à La Rochelle, on imaginait le RCT en difficulté pour défendre sa place dans le top 6. Puis, la semaine passée, la victoire à Pau donnait à nouveau un coup de fouet, avec la perspective de ce match en retard face à Bayonne avec dans les têtes des plus optimistes cinq points supplémentaires dans la poche. Loupé. Les compteurs sont remis à zéro pour les Varois au terme d’un match qui a mis en exergue les difficultés du moment.
➠ Des manques rédhibitoires
Nous jouons sans 9 et sans 10. Nous faisons avec les aléas du moment. C’est passé le week-end dernier, mais ce soir (vendredi) nous ne sommes pas parvenus à résoudre nos problèmes. Nous avons manqué de solutions et de joueurs à certains postes (lire ci-contre) », tentait d’expliquer Patrice Collazo après la rencontre. S’il pouvait se satisfaire de l’attitude des siens à Pau, le manager toulonnais émettait plus de réserves vendredi soir. « Ce qui m’a dérangé, c’est qu’il y a un ou deux mecs qui nous ont mis dedans sur l’attitude. Et sur ce match, on avait besoin de 23 mecs. Il y a eu un ou deux comportements qui m’ont gêné profondément. Je parle d’un ou deux mecs, sur des moments clés et des actions. Et je pense qu’à 23 nous aurions pu gagner malgré les qualités de Bayonne. » Peutêtre visait-il Ramiro Moyano, sorti à la 47e minute après une prestation insipide ? Ou Anthony Etrillard, transpercé sur l’avancée d’Amosa lors du premier essai de Bayonne ? Cela restera dans le vestiaire.
➠ Halagahu répond présent
Comme nous restons d’éternels optimistes, nous allons également aborder les aspects positifs du match face à Bayonne (oui oui, il y en a). À commencer par la prestation de Matthias Halagahu. Pour sa première titularisation en Top 14, le deuxième ligne de 19 ans, présent dans le combat, a rendu une très bonne copie.
« Pour ma première, ça aurait été forcément bien de gagner, mais sur ce match, même si nous faisons une bonne première mi-temps en étant en place, on ne score pas sur nos temps forts. Bayonne prend confiance et nous, nous sommes indisciplinés et il arrive ce qui arrive », confiait-il, le ton calme et plein de maturité lors de la conférence d’après-match. Sorti prématurément (46e) en se tenant l’épaule, le jeune gaillard s’est cependant montré rassurant sur sa santé. « J’ai une petite instabilité récurrente à l’épaule. Le staff a préféré me sortir. »Ouf!
➠ Hériteau, l’éclaircie dans la grisaille
Les absences occupent les discussions, mais vendredi soir, il y a eu un retour. De poids. Celui de Julien Hériteau, absent depuis le mois de septembre après une opération de l’épaule. « Je suis content de rejouer, mais ce n’est pas le résultat espéré. Nous avons été indisciplinés, nous avons manqué de réalisme », convenait le trois-quarts centre. Avant
de revenir sur son retour à la compétition. « Je n’avais pas joué depuis cinq mois, j’étais un peu dans le jus de reprendre comme ça sur 80 minutes. J’ai fait ce que j’ai pu, j’ai tout donné. Le principal, c’est que l’épaule tienne et que je me sente fort là-dessus. » Il est apparu encore en manque de repères avec Nonu au centre. « Ça a été un peu dur. Nous n’avons pas su trop nous trouver. On s’entraîne ensemble depuis deux semaines, il faut des automatismes. Ça peut bien se passer à l’avenir », confesse Hériteau. Ce serait une bonne nouvelle. Et dans le contexte actuel ça ne ferait pas de mal.