Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Les ventes de vélos ont transformé notre métier »
La citation de Voltaire, « le malheur des uns fait le bonheur des autres », s’applique à la filière professionnelle du deux-roues en général et du vélo en particulier, traditionnel ou à assistance électrique.
Elle bénéficie d’un rebond grâce aux mesures prises en raison de l’épidémie de Covid-19, telles que le confinement et l’angoisse de prendre les transports en commun.
« Les ventes ont progressé comme on ne pouvait pas l’imaginer, pour aller au travail d’abord et pour les loisirs.
Depuis un an, cela a transformé notre métier », explique Patrick Béraud, propriétaire d’un magasin de cycles éponyme à Fréjus.
La demande plus forte que l’offre
La situation est telle que la demande est plus forte que l’offre : « Aujourd’hui, il y a même une pénurie de vélos, on rate des ventes, ajoute-t-il. On travaille avec des distributeurs français qui ont des fournisseurs en Chine, en Asie. On subit la hausse des prix des fabricants. Les commerciaux qui passent chez tous les professionnels nous disent que c’est général. Heureusement, les médias en ont parlé ».
Même les pièces détachées sont concernées : « Ce matin, j’ai passé des commandes, pour avoir un dérailleur, le délai de livraison est en juillet. Heureusement, avec mon expérience et mes connaissances, on est là depuis 34 ans, on arrive à se débrouiller, j’ai des sources pour trouver de la marchandise ». Le marché de l’occasion est tout aussi dynamique. «Ça marche tellement bien qu’on a une liste d’attente. On appelle le client quand un vélo se présente. C’est totalement inédit », dit-il encore. Tout cela donne beaucoup plus de travail à l’équipe des cycles Béraud, notamment depuis le coup de pouce de l’État (50 euros pour la remise en état d’un vélo usagé chez un professionnel référencé). Une embauche en CDD est prévue en début de saison pour répondre à la demande.