Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un clip de sensibilisation tout public
« Quand tu fais un câlin et des bisous à quelqu’un, ça te rend heureux ; et ça gonfle ton coeur de bonheur ; ça, c’est normal ; mais si on t’oblige à faire un câlin alors que tu ne veux pas ; si ça te fait mal, si tu te sens triste après ; ça, ce n’est pas normal. » Les mots, simples, font mouche. Ils touchent au coeur. Les dessins, comme ceux des enfants, sont tout aussi saisissants. Noirs et sombres pour certains. Colorés et joyeux pour d’autres. « Normal versus pas normal », le clip de l’association Résilience audiovisuelle s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux enfants. « Ce projet est né en juin 2020 quand on a appris qu’un Français sur dix se disait avoir été victime d’inceste. C’était vraiment dans notre mission d’essayer de réaliser un clip de sensibilisation tout public. La concrétisation a été longue car c’est un sujet difficile à aborder. Le but est d’apporter une réflexion. On ne donne pas de solution. » Agathe Simion prenait alors contact avec l’association AFL transition et échangeait avec la docteur généraliste spécialisée dans la petite enfance, Marie-Noëlle Gerbaudo-Leonelli. « Elle m’a aidée spontanément et bénévolement. »
La finalité de ce clip est d’inciter les enfants à parler « quand il leur arrive quelque chose de pas normal. Un enfant sent très très vite quand un jeu dégénère ou quand il n’a pas envie de faire quelque chose. »
Cette vidéo a été vue plus de 10 000 fois sur Facebook. Les retours ont été positifs de la part « d’enseignants, de présidents d’association, de sites sur le handicap ». Ce clip va aussi permettre de construire d’autres actions. « On compte créer des ateliers très probablement au centre aéré. Le centre social va monter une équipe de bénévoles. On va passer les vidéos auprès des animateurs, discuter avec eux. Et ensuite organiser des discussions avec les enfants pour les sensibiliser. »
Le message est clair en conclusion du clip : « Tu peux aller parler à un adulte dans ta famille, dans ton école,
chez le docteur ou même au téléphone, tu peux faire le 1,1, 9, le 119 en disant ce qu’il ou elle m’a fait ce n’est pas normal. Ensuite, tu arriveras à tout expliquer. Et tous ceux qui font des choses normales seront là pour t’aider et de protéger. »