Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Vaccins : le maire de Marseille offensif
« Je demande au chef de l’État de mettre le paquet pour aller en chercher. Il doit tordre le bras des laboratoires. Face à la pandémie mondiale, la protection des brevets et de leurs bénéfices ne m’intéresse pas. Si les laboratoires font de la rétention de vaccins, le président de la République doit aller au combat », martèle Benoît Payan.
La vaccination reste toujours l’espoir de sortir d’une crise qui a fait plus de 81 000 morts en France. Mais le chemin est encore long : quelque trois millions de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin, dont 1,561 million deux doses.
« Moment charnière »
« Ce qui m’intéresse, c’est l’efficacité », plaide le maire de Marseille. « Aujourd’hui,
nous vaccinons environ 3 000 personnes par semaine. Un peu moins de 30 % des 80 000 Marseillais de plus de 75 ans ont été vaccinés et 40 % des plus de 80 ans. Or, le taux d’incidence baisse nettement chez les plus de 80 ans. Ça veut dire que la vaccination fonctionne », souligne le maire de Marseille qui parle d’un « moment charnière ».« Je suis prêt à ouvrir le Stade Vélodrome dans les prochains jours et à vacciner 10 000 personnes par semaine sans rendez-vous. Je veux le faire. Envoyez des vaccins ! », lance l’élu, selon qui il faut concentrer les doses de vaccins disponibles « là où c’est nécessaire ». Le maire de Marseille estime que « le couvre-feu à 18 heures ne donne pas de résultat » et n’est « pas sûr qu’un confinement le week-end ait un impact ».
Quant à l’idée d’un confinement strict pendant trois semaines évoqué par la mairie de Paris, « cela ne permettrait pas d’éradiquer le virus. Seule l’immunité collective le peut ».