Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un chantier vertueux
Avec un herbier de posidonie, espèce sensible et protégée, à proximité immédiate du lieu de l’échouement, c’est avec la plus grande précaution que la société Géotrade s’apprête à procéder au démantèlement de l’épave de l’Ipsum. Mardi, une petite semaine avant que la pelle hydraulique de tonnes ne commence à déchiqueter la coque, c’est par la mise en place d’une triple barrière flottante qu’a ainsi débuté le chantier.
« Même si le carburant avait été pompé rapidement après l’échouement du bateau, on met en place un premier barrage flottant capable d’absorber les hydrocarbures. Le deuxième barrage, à jupe, doit récupérer les matières en suspension qui pourraient s’échapper de l’épave. Enfin, le troisième, fourni par la Marine nationale, est destiné à capturer les envols », détaille Gérald Bertaina, le patron de la Géotrade.
Et pour fixer ces trois barrages, les spits, genre de pitons qui seront vissés dans la roche, ont été préférés aux traditionnels corps-morts, car jugés moins impactants pour les posidonies.
Une fois que le chantier sera terminé (en principe le mars), que le dernier gramme de déchet aura été transporté pour valorisation, le site devra être scrupuleusement remis en état. Cela signifie que les à m de roches mis en place pour permettre à la pelle hydraulique de travailler au plus près de la coque devront également être enlevés.