Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Des solutions pour l’avenir
L’échouement du yacht
Ipsum dans la nuit du 4 au 5 mai 2019 est un avertissement sans frais. Ce soir-là en effet, dix personnes se trouvaient à bord et ont pu être récupérées saines et sauves. Curieusement, parmi elles ne figurait aucun marin ! « Depuis cinq ans, l’Ipsum, au mouillage pour ne pas avoir à payer de place à quai, était utilisé comme
un Airbnb », dénonce le commissaire général Thierry Duchesne.
Des pratiques auxquelles la préfecture maritime de la Méditerranée, qui depuis 2013 est responsable du traitement des épaves, entend bien mettre un terme. Plusieurs pistes de réflexion sont ainsi en cours, parmi lesquelles la limitation du mouillage dans le temps.
« Le mouillage fait partie de la navigation. Il n’est plus possible de tolérer qu’un bateau reste au même mouillage pendant un mois en pleine saison estivale. On va donc recréer du mouvement en donnant une durée limitée au mouillage. Un arrêté est en préparation », déclare le commissaire général Duchesne.
Des mouillages plus « écologiques »
Ce dernier en profite pour rappeler certaines obligations des ports de plaisance en matière d’accueil des bateaux. « Un courrier a été adressé aux directions des ports de plaisance pour leur rappeler qu’ils doivent garder un certain nombre de places pour les bateaux de passage ».
Autre aménagement à venir : la mise en place de mouillages plus sûrs et plus respectueux de l’environnement. « En discussion avec les collectivités locales, on prépare un plan d’action prévoyant sur le long terme l’installation de bouées et de coffres afin d’offrir des mouillages plus sûrs que les ancres des navires et qui auront moins d’impact sur les herbiers de posidonie ». Sylvie Siri, la maire de Saint-Tropez, commune devant laquelle, l’été, on peut compter jusqu’à 500 bateaux au mouillage, confirme : « Des études ont été lancées en ce sens ».
Un dernier point prometteur, mais qui ne concerne pas les unités de plus de 24 mètres : l’entrée en vigueur de la filière de responsabilité élargie aux producteurs (REP) de bateaux de plaisance. Le commissaire général Duchesne en explique le principe : « Désormais, lorsqu’on achète un bateau de plaisance neuf, une éco-contribution est prévue. Cette taxe permet de financer la déconstruction des vieux bateaux et d’éviter qu’ils soient abandonnés par leurs propriétaires et finissent en épaves