Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À en perdre la tête
Programmé demain, le match en retard entre l’Étoile FC et Grasse est reporté. Le championnat ne reprendra pas le 13 mars et la FFF pourrait bientôt annoncer l’arrêt définitif de la saison de N2.
Après en avoir mis plein la vue au football français au milieu des années , et une fois la quarantaine entamée, Jean-Guy Wallemme a dû se résoudre à faire un tour chez l’opticien. Et fatalement, comme tant d’autres quadras, l’ex capitaine du RC Lens s’est retrouvé avec des lunettes sur le bout du nez. Des binocles que l’entraîneur de l’Étoile FC porte depuis une petite dizaine d’années maintenant, mais des verres correcteurs qui ne lui étaient malheureusement d’aucun secours hier, tant l’avenir du National dans lequel évolue son équipe, lui semblait flou. À l’arrêt depuis le second confinement national décidé à l’automne dernier, ce championnat, considéré comme amateur, devait reprendre le mars prochain, et l’Étoile FC devait même disputer dès demain un match en retard face à Grasse. Mais la récente dégradation de la situation sanitaire a finalement eu raison de la reprise et hier, l’entraîneur étoiliste devait, comme tant d’autres d’ailleurs, se ranger derrière le rétropédalage de la ministre des
Sports (lire par ailleurs). Alors évidemment, Jean-Guy Wallemme rappelait hier qu’il y a « des choses plus importantes » et que
des gens vivent sans doute des situations bien plus difficiles », mais l’entraîneur de l’Étoile FC regrettait, comme Lilian Compan à Hyères et Karim Masmoudi à Toulon, une forme « d’ascenseur émotionnel ». Alors que l’horizon semblait se dégager et qu’il avait enfin « un peu de visibilité ». Une visibilité qui vient de s’effacer. Oui, il faudrait aujourd’hui bien plus que de simples lunettes de vue pour y voir plus clair dans l’avenir du National .
«Jean-Guy, vous vous étiez montré sceptique le février dernier quand on vous annonçait une possible reprise le mars. Votre scepticisme semblait fondé…
Oui, parce qu’il y avait encore tellement d’incertitudes. Mais on s’était mis dedans, on avait un peu de visibilité, on savait où on allait. Et aujourd’hui, c’est pénible, parce qu’on vit un ascenseur émotionnel. On attendait une reprise, on avait remis du mental, de l’exigence… Et finalement, on fait le yoyo. Même si on peut comprendre que la situation est difficile et si l’on sait qu’il y a des choses plus importantes, ce n’est pas facile. C’est notre métier.
N’est-ce pas justement là tout le problème de championnat, considéré comme amateur, mais en fait quasi professionnel ?
Oui, parce que pour les trois quarts des équipes, c’est leur métier. Ça aune incidence sur notre
“Les
divisions de National masculine et de deuxième division féminine, dont la reprise avait été initialement envisagée au regard de la proportion de sportifs professionnels dans les clubs de chaque division professionnelle, ne pourront pas reprendre dans l’immédiat...”
Communiqué du ministère des Sports du 3/03/21 avenir à court et moyen terme.
Comment le voyez-vous cet avenir ?
Je n’ai pas de réponses. Tant qu’une saison blanche n’a pas été annoncée, je demande aux joueurs de rester mobilisés. On va s’entraîner demain (hier), mais on a eu un courrier de la Fédé qui nous a indiqué que