Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un centre de soin pour faune sauvage en Pays grassois
Il devrait ouvrir dans quelques mois à St-Cézaire afin de soigner les petits animaux et oiseaux blessés ou en détresse. Le seul autre centre de ce type dans la région se trouve dans le Vaucluse
Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’écosystème local ! D’ici quelques mois, un centre de soin pour la faune sauvage devrait ouvrir ses portes sur la commune de Saint-Cézaire-sur-Siagne, dans les Alpes-Maritimes.
Le projet a été officialisé en fin de semaine dernière à la communauté d’agglomération Pays de Grasse (1).
« Ce ne sera ni un refuge, ni une réserve, sa mission sera de remettre en liberté les animaux soignés le plus vite possible, sans imprégnation humaine et dans l’environnement le plus favorable à leur insertion », précise Hélène Bovalis, présidente de l’association Paca pour demain qui gérera les lieux.
Conserver la biodiversité locale
Buses, chauves-souris, belettes, fouines, oiseaux et autres hérissons pourront être recueillis. «Les espèces exotiques envahissantes comme les perruches ou les écureuils de Pallas et les espèces chassables comme les sangliers ne seront en revanche pas pris en charge, c’est interdit par la loi, nous n’avons pas le droit de les réhabiliter… »
Actuellement, le centre le plus proche se trouve à Buoux dans le Vaucluse. Les blessés sont donc rapatriés par des bénévoles relâchés dans le 84.
« Nous en avons emmené près de 250 l’an dernier. Les délais de transport aggravent l’état de l’animal… La proximité de ce nouveau centre permettra aussi de conserver notre capital biodiversité et sauvegarder les animaux sur leur territoire d’origine. On constate par exemple un déclin de certaines espèces comme les hirondelles et les martinets… » L’endroit, une ancienne école de quartier nichée au calme de la campagne, pourra accueillir 300 animaux en même temps dans 120 m2 avec salle de soins, de convalescence, espaces pour les mammifères ou les oiseaux…
« Nous espérons ouvrir en mai, c’est la période de pic d’activité jusqu’à fin août. Ce serait dommage de louper le coche… »
Reste pour cela à trouver les financements (lire ci-contre.)
1. En présence du président de la CAPG et maire de Grasse Jérôme Viaud, de Marino Cassez, viceprésident en charge de l’environnement et maire de Gars, de Christian Zede, maire de Saint-Cézaire qui met à disposition les locaux, et Loïc Dombreval, député de la 2e circonscription des Alpes-Maritimes qui est également vétérinaire.