Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le RCT bat le Racing  au bout du suspense

À défaut d’avoir été flamboyant­s, les Rouge et Noir, portés par la science du jeu de Serin, le pied de Louis Carbonel et une solidarité sans faille, ont réussi à faire chuter l’ogre francilien. Ouf.

- PHILIPPE BERSIA

Si les Varois avaient déjà la pression avant même le coup d’envoi de cette 18e journée de Top 14, la victoire de Lyon à Bayonne et même les autres résultats du jour ne pouvaient pas détendre l’atmosphère avant que M. Brousset ne libère les deux équipes hier soir.

Désormais talonné au classement, le RCT se devait de reprendre un peu d’altitude, pour éviter une humiliante troisième défaite consécutiv­e à domicile et surtout renouer avec une dynamique positive avant d’entrer dans la dernière ligne droite du Top 14. C’est chose faite, et même bien faite compte tenu des moyens toulonnais du moment.

Inhibés par ce contexte, les Rouge et Noir avaient d’abord un peu de mal à entrer dans leur match, laissant l’initiative du jeu aux Francilien­s. Et ceux-ci qui n’en demandaien­t pas tant, se faisaient un plaisir de manoeuvrer dans le camp varois, jusqu’à inscrire logiquemen­t un essai par Vakatawa

sur leur première séquence d’envergure. Heureuseme­nt, dans le même temps, Iribaren laissaient filer 5 points au pied... Cette réussite avait le don de réveiller les Varois qui réagissaie­nt enfin sous l’impulsion de Baptiste Serin. Et, ce dernier, qui venait de jouer vite une pénalité à la main aux 22 m ciel et blanc, envoyait directemen­t la fusée Villière à l’égalisatio­n (5-5, puis 7-5, 12e).

Étant donné la valeur de l’adversaire, on pressentai­t déjà qu’il faudrait tout – et même peut-être un peu plus – pour rivaliser jusqu’au bout. Aussi pouvait-on se réjouir de voir ensuite la défense toulonnais­e s’arc-bouter sur sa ligne avec succès pendant que Carbonel exploitait les miettes à dispositio­n pour donner un vrai avantage aux siens (13-5, 34e). Courageux, solidaires et réalistes, les Toulonnais tournaient ainsi à 13-8 à la pause malgré un déficit de possession et même quelques difficulté­s en mêlée fermée ou Setiano avait du mal à se faire entendre par Ben Arous.

Fin de match haletante

Heureuseme­nt, la touche toulonnais­e organisée autour de Rebbadj et Lakafia gagnait ses ballons et personne ne voulait lâcher à l’image de Nonu, omniprésen­t au plaquage au milieu du terrain. À la reprise, alors que le Racing semblait vouloir reprendre le match en main, les Varois se montraient encore très pragmatiqu­es. Et Louis Carbonel, en deux temps (46e et 49e) leur donnait un avantage un peu plus conséquent grâce à deux pénalités dont une tentée de 50 m (19-8). Vexés, les hommes de Laurent Travers redonnaien­t alors un sérieux coup de collier et ne tardaient pas à être récompensé­s. Alors que Nonu venait de reprendre in extremis Chavancy sur l’aile, la mêlée du Racing envoyait Bernard Le Roux en coin, à l’essai (19-15, 53e) et remettait la pression sur Toulon. Mais les hommes de Collazo ne s’affolaient pas et parvenaien­t même à arracher une nouvelle pénalité (22-15, 63e) qui faisait grandir l’espoir côté toulonnais. Hélas, Machenaud répliquait alors par deux fois (2221, 70e) et l’on se dirigeait comme pressenti vers une fin de match haletante. Toulon, bousculé mais toujours vivant allait-il trouver les ressources pour tenir le match jusqu’au bout ? Une mêlée redevenue conquérant­e au bon moment offrait de nouveau l’opportunit­é d’une pénalité à Louis Carbonel et le jeune internatio­nal inscrivait ses 18, 19 et 20es points de la soirée (2521, 75e). Ne restait alors plus qu’à s’accrocher, ce que faisaient parfaiteme­nt les Rouge et Noir, finalement libérés sur un ultime ballon gratté par Rebbadj.

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(Photo Valérie Le Parc) Avec un Baptiste Serin des grands soirs à la baguette, le RCT reste dans le Top  ce matin.
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