Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Succès net et sans bavure pour les Raphaëloises
Après trois défaites consécutives, dont deux en championnat, les Raphaëloises se rassurent et se donnent un peu d’air dans la lutte pour le maintien. Même si la route est encore longue…
Sur le papier, cette rencontre entre le SRVVB et France Avenir avait tout d’un duel pour le maintien. Et pourtant, si l’on pouvait à l’évidence parler d’un face-à-face entre mal classés, sur les douze joueuses présentent au coup d’envoi sur le parquet de PierreClère, seules les filles d’Alexis Farjaudon avaient les têtes tournées vers le maintien en Ligue A féminine.
La raison ? La formation de France Avenir, qui prépare les JO de Paris 2024, est protégée, et donc sûre d’évoluer au coeur de l’élite la saison prochaine.
Une certitude qui ne berce malheureusement pas les nuits d’un entraîneur raphaëlois, dont l’équipe est coincée à une dangereuse treizième place synonyme de relégation. « Je ne dors plus depuis des semaines », nous confiait ainsi Alexis Farjaudon hier, à l’issue d’un succès (3-0) qui, à défaut d’agir sur ses insomnies, aura au moins eu le mérite de le rassurer.
Car, il a enfin assisté au réveil tant attendu de son équipe, l’entraîneur raphaëlois. Après trois défaites consécutives, dont une cinglante élimination en coupe de France à Vandoeuvre-Nancy (3-0), suivie d’une cuisante défaite (3-0) à Terville-Florange, Farjaudon avait tiré la sonnette d’alarme. Et il a manifestement été entendu.
Mal embarquées et menées (8-10) après un superbe block signé Defraeye, bousculées par les filles de Félix André, les Raphaëloises attaquaient pourtant cette 22e journée du mauvais pied. On s’inquiétait alors pour les nuits de Farjaudon, qui ne se seraient forcément pas arrangées après un revers à dormir debout face à la lanterne rouge du championnat.
Davidovic taille patron
Mais emmenées par une Laura Milos qui en était déjà à huit points à l’issue de la première manche, les Raphaëloises sonnaient la révolte et prenaient sans trop de mal le premier acte (2517).
Relancées par Milos dans la première manche, les Varoises devaient ensuite leur salut à leur capitaine, l’internationale Lara Davidovic. Après une entame de seconde manche toute aussi accrochée que lors de la précédente, les deux formations la jouaient encore collé serré (13-13) quand la patronne du jeu raphaëlois prenait les choses en mains, en soignant ses statistiques (cinq points sur ce second set).
Le SRVVB plaçait quatre points consécutifs (17-13) et filait tout droit vers le gain de cette seconde manche, remportée (25-20) sur un contre de… Lara Davidovic.
La résistance de Respaut
Littéralement déchaînée, la pointue raphaëloise poursuivait son entreprise de destruction dans le troisième acte, en enchaînant les services monstrueux, en galvanisant sans cesse ses partenaires et en permettant aux Varoises de prendre un petit matelas (7-3, 105).
Les filles de Félix André s’accrochaient avec une attaque gagnante de l’ancienne Raphaëloise Émilie Respaut (11-7), qui offrait même un retour à France Avenir sur son deuxième point de la soirée (14-14).
Mais là encore, Davidovic remettait les pendules à l’heure (15-15). Avant d’offrir une belle avance à son équipe (22-17) sur son quinzième point de la rencontre, puis de conclure sur le seizième (25-18).
Non, il n’était pas question de prolonger le cauchemar une nuit de plus. Même si cette saison n’a franchement rien d’un rêve. Et même si de son propre aveu, Alexis Farjaudon s’attendait, hier soir, à ne dormir que d’un oeil.