Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les résidences secondaires concurrencent les logements
Sur le littoral varois et azuréen, elles représentent 22 % du parc de logements et jusqu’à la moitié dans la communauté de communes du golfe de Saint-Tropez
Où sont concentrées les résidences secondaires ? C’est le sujet d’étude que vient de publier l’INSEE ProvenceAlpes-Côte d’Azur. L’Institut national de la statistique et des études économiques se base sur des chiffres 2017, mais les tendances restent les mêmes depuis. Ainsi, 471 000 logements sont considérés fiscalement comme des résidences secondaires.
La région se situe au 2e rang derrière l’Occitanie, région la plus dotée. « En proportion de l’ensemble du parc, les résidences secondaires représentent 14,5 % des logements dans la région, bien plus que la moyenne en France métropolitaine » révèle l’étude.
Une situation que ProvenceAlpes-Côte d’Azur doit à son climat, à ses paysages et à la mer, puisque la moitié se trouve à moins de deux kilomètres du littoral.
Tensions sur le littoral varois et azuréen
En bord de mer, que ce soit dans le Var ou les AlpesMaritimes, les résidences secondaires participent à la tension du marché du logement dont elles représentent 22 % et jusqu’à la moitié dans le golfe de SaintTropez. « De plus, entre 1990 et 2017, le nombre de résidences secondaires y a augmenté plus vite que le nombre de résidences principales, indique l’Institut.
Dans ces territoires, où les prix immobiliers sont les plus élevés de la région, la forte demande de logements secondaires peut constituer une forme de concurrence vis-à-vis de l’habitat permanent.
Les jeunes sont les plus mal lotis
Une concurrence d’autant plus prégnante que les détenteurs de résidences secondaires ont un niveau de vie élevé. En effet, 43 % font partie des ménages les plus aisés de France, contre 11 % des résidents à titre permanent. Et les moyens élevés dont ils disposent font monter les prix.
Cette concurrence s’exerce surtout sur des appartements de petite taille. Ce qui alimente « un risque d’éviction de certaines catégories d’habitants comme les jeunes actifs ou les étudiants, aux revenus plus faibles que le reste de la population. »