Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le procès d’une atteinte sexuelle interrompu

Un homme soupçonné d’atteinte sexuelle sur une fillette à Bandol est revenu sur ses dénégation­s devant le tribunal qui a ordonné un supplément d’informatio­n

- E.M.

Coup de théâtre. Le procès d’un habitant de Bandol, soupçonné d’atteinte sexuelle au préjudice d’une fillette âgée de 9 ans, a été interrompu ce mercredi. Le tribunal correction­nel de Toulon a estimé qu’une une seconde expertise psychiatri­que était « essentiell­e ». Il sera jugé en septembre 2021. Les faits reprochés se sont déroulés, dans l’après-midi du 19 avril 2019, dans une pièce isolée de la médiathèqu­e de Bandol. Le mis en cause, alors âgé de 18 ans, est poursuivi pour un geste déplacé.

« J’ai senti qu’il se passait un truc »

Le jeune homme a fait asseoir la petite fille sur ses genoux. Il lui a caressé la tête, les bras et enfin les cuisses. « J’ai senti qu’il se passait un truc, avec sa main il se rapprochai­t de mon minou », a déclaré la victime lors de son audition.

L’enfant a précisé avoir mis fin à la scène « [en faisant] semblant de tomber ».« C’est là que j’ai compris que j’ai fait quelque chose qu’il ne fallait pas faire », a fini par reconnaîtr­e le Bandolais après avoir nié les faits tout au long de la procédure. Le prévenu, aujourd’hui âgé de 20 ans, a commencé à se livrer alors qu’il devait être jugé ce mercredi à Toulon.

Poussé dans ses retranchem­ents par le tribunal, il a reconnu à demimot avoir été en proie à une pulsion incontrôla­ble. « Je savais que c’était interdit mais sur le moment, je n’y ai pas pensé (...) C’est la première fois… »

Les juges se sont également interrogée­s sur l’activité profession­nelle du prévenu, employé dans un institut médico-éducatif de l’agglomérat­ion toulonnais­e où il est en contact avec des mineurs.

Un emploi au contact de mineurs

Je les croise tout le temps, ça se passe très bien, je n’ai jamais eu de problème », a-t-il affirmé après avoir révélé n’avoir jamais eu de « petite copine ».

Au vu des débats, le tribunal a besoin d’une “vraie” expertise psychiatri­que (la première a été faussée par les dénégation­s du prévenu, Ndlr) pour voir si vous représente­z un danger pour la société », a estimé la présidente.

Le procès a donc été renvoyé à l’automne. En attendant, le prévenu est placé sous un contrôle judiciaire comprenant notamment une obligation de soins.

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(Photo doc Laurent Martinat) Les faits reprochés se sont produits à la médiathèqu­e de Bandol en .

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