Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le salon à la ferme présente l’agriculture à taille humaine
Pour la dernière visite organisée par la confédération paysanne du Var, le salon à la ferme a conduit une vingtaine de personnes d’une association pour le maintien de l’agriculture paysanne à participer à un atelier de fabrication de pain à la ferme de la Reyne.
Blandine et Vincent Arcusa ont profité de cette occasion pour parler d’agriculture biologique paysanne. « Aujourd’hui, le label “bio” est européen, il est public, ce ne sont pas seulement les défenseurs de l’agriculture biologique qui peuvent le modifier. Vu l’engouement actuel pour le biologique, les instances décisionnaires veulent rendre ce label plus accessible afin de pouvoir industrialiser l’agriculture biologique… » Blandine et Vincent, bien que ravis que ce type d’agriculture se démocratise, défendent une agriculture à taille humaine, respectueuse de
l’environnement et de l’homme. Plus bio que le bio
Une réflexion est d’ores et déjà lancée au niveau de la fédération nationale, Blandine
Arcusa étant la présidente à l’échelle du Var, afin de créer un label biologique « + » qui serait plus exigeant que les normes européennes. « Cela valoriserait également ceux qui sont prêts à payer plus cher pour des produits de bonne qualité. Cette façon de travailler est de plus créatrice d’emplois, nous allons embaucher un salarié en CDI à temps partiel. Isabelle Bouvier, porte-parole de la confédération dans le Var, comme moi-même, sommes fières d’être ce type de paysannes, droites dans nos bottes. »
Parmi les nombreux élus invités seuls la députée de la sixième circonscription du Var Valérie Gomez-Bassac et l’adjoint au maire de Barjols François Volpi étaient présents. Ce dernier, « ravi d’accueillir cette ferme parmi ses partenaires, s’impatiente de la sortie de la crise sanitaire pour retrouver les producteurs locaux au coeur du village les vendredis après-midi en lieu et place du drive actuel, mis en place dans un lieu moins convivial ».
La députée a affirmé son soutien et son intérêt: « Ces initiatives locales sont intéressantes pour découvrir des pratiques, montrer qu’on doit soutenir nos producteurs, les circuits courts. C’est une volonté dans la politique nationale à travers le plan France relance et la loi EGalim. Le salon à la ferme met en avant l’initiative de ce jeune couple qui applique des méthodes biologiques, vertueuses, c’est possible et accessible, je défends ce qu’ils font », conclutelle.