Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
C’est toujours show !
Un an après le dernier derby à l’Allianz Riviera de la vie d’avant, l’OGC Nice reçoit l’AS Monaco dans un stade vide pour sauver sa saison. A la lutte pour le top 3, l’ASM a d’autres priorités
Il s’en est passé des choses depuis un an et la venue de l’AS Monaco à l’Allianz Riviera. C’était le 7 mars 2020, les stades étaient encore pleins, la vie légère, les bars bondés, Kasper Dolberg un attaquant merveilleux, Moussa Wagué un passeur décisif improbable, Patrick Vieira un coach à la mode et l’OGC Nice un candidat à l’Europe. Depuis, on n’est pas devenus fous, mais presque, et ce qui était vrai alors ne l’est plus du tout. Les derbys, et autres, ne se jouent plus que devant des sièges vides, ce qui n’exclut en rien la possibilité de voir un bon match de football.
Car l’AS Monaco est redevenue un club qui compte dans le paysage du foot français grâce à la qualité de son recrutement (Volland, Disasi, Caio Henrique...) et un entraîneur, Niko Kovac, à l’élégance rare, mais surtout capable de fédérer autour d’une cause commune.
Le dilemme de Kovac
Le technicien croate avait réclamé six mois pour que la mayonnaise prenne. Il est parfaitement dans les temps, voire en avance, car l’AS Monaco se retrouve à la bagarre pour une place en Ligue des champions, ce qui n’est pas l’objectif affiché mais celui tant espéré bien entendu. C’est dans cette logique que Kovac aborde ce rendez-vous contre Nice, cinq jours après la défaite à Strasbourg, la première en 2021. Le coach monégasque devrait faire souffler Volland et Fofana, qui réalisent une saison de très haut-niveau. La question se pose également pour Ben Yedder, Aguilar
Benitez
ou même Caio Henrique, qui jouent tous les matchs et à coup sûr celui contre Lille, dimanche, qui a des airs de dernière chance dans la perspective d’un
ALLIANZ RIVIERA
Kamara
Saliba
Todibo
Lotomba
Gouiri
Lees-Melou (c)
Ben Yedder (c)
Myziane
Jovetic
Claude-Maurice
Atal
Diatta
Diop (Photo Jean-François Ottonello) titre que Monaco regarde avec des jumelles, mais un peu d’espoir. « Quand vous avez la possibilité de faire entrer Fabregas, Jovetic, Diatta, Disasi et j’en passe...
Tchouaméni
Fabregas
Eurosport
Sidibé
Disasi
Majecki
Badiashile
Ballo-Touré
Cardinale (g.), Pelmard, Bambu, Daniliuc, Thuram, Trouillet, Dolberg, Ndoye, Sellouki.
Entraîneur : Adrian Ursea.
Absents : Dante, Reine-Adélaïde, Boudaoui (genou), Rony (cuisse).
Mannone (g.), Aguilar, Caio Henrique, Matsima, Fofana, Golovin, Matazo, Volland.
Entraîneur : Niko Kovac.
Absents : Gelson, Guebbels (reprise), Millot, Pellegri, Lecomte, Ait Bennasser (choix). » a glissé Adrian Ursea, avant le troisième derby de la saison après les deux premiers remportés par l’AS Monaco en Ligue 1.
« J’ai commencé à parler avec Axel (Disasi, son ancien coéquipier à Reims) . Je lui ai dit que cette fois, c’était pour nous. Monaco n’est pas une équipe qui nous fait peur, a annoncé Hassane Kamara, en balance avec Nsoki sur le côté gauche de la défense.
On se concentre sur nous, on veut à tout prix faire un match plein. »
La vie sans Boudaoui
Pour le Gym, qui voit tomber ses joueurs en forme un à un cette saison (Boudaoui sera absent pour les deux prochains mois), cette Coupe de France est une formidable occasion de se relever et d’envisager autre chose qu’un printemps à ressasser tout ce qui n’a pas été ou ne va plus.
« C’est un grand objectif, on ne fait pas la saison espérée, a reconnu Kamara. La Coupe peut nous permettre de retrouver du plaisir, de redresser la barre. C’est important pour les supporters également. Jouer une finale au Stade de France, c’est un rêve. Je n’ai jamais eu cette chance. »