Bennett en costaud

Le maillot vert du Tour, l’an passé, a remporté hier la première étape de ParisNice, à Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines), devant le Français Arnaud Démare

La France réussit à l’Irlandais Sam Bennett, le maillot vert du Tour l’an passé qui a remporté dimanche la première étape de Paris-Nice, à Saint-Cyrl’Ecole (Yvelines), devant Arnaud Démare.

Dans un sprint en montée, Bennett, vainqueur de deux étapes de la Grande Boucle l’été dernier, a éclipsé ses rivaux pour endosser le premier maillot jaune de l’épreuve.

Lancé à pleine vitesse de l’arrière, il n’a laissé aucune chance à Démare, pourtant habitué à gagner l’ouverture de Paris-Nice (2016, 2017, 2018) mais relégué cette fois à plus d’une longueur.

Une chute à l’entrée du dernier kilomètre a perturbé l’approche du sprint sans remettre en cause la supériorité de Bennett, l’homme en forme du moment. «On ne s’est pas énervé », a relevé le vainqueur qui a remercié spécialement le Danois Michael Morkov, lanceur et homme-clé du dispositif de l’équipe Deceuninck. Bennett, qui est âgé de 30 ans, s’était imposé par deux fois auparavant dans ParisNice, sous les couleurs de sa précédente équipe (Bora). En 2019, il avait gagné à Izeure (Allier) puis à Brignoles (Var), devant Démare déjà.

Porte abandonne

Derrière lui, le Danois Mads Pedersen, le plus rapide le dimanche précédent dans Kuurne-Bruxelles-Kuurne, a rivalisé avec Démare qui l’a précédé de très peu sur la ligne. Mais le Français, le coureur le plus souvent gagnant l’an passé (14 victoires), avait annoncé être encore dans une condition perfectible.

Absent du sprint d’arrivée (17e), l’Australien Michael Matthews, ex-maillot vert du Tour lui aussi, a empoché 5 secondes de bonification en cours d’étape pour se retrouver à la troisième place du classement général, à 5 secondes de Bennett.

En revanche, l’épreuve a perdu d’entrée de jeu l’un de ses anciens lauréats.

L’Australien Richie Porte, vainqueur en 2013 et 2015, a été pris dans une chute à 33 kilomètres de l’arrivée. Reparti avec retard, il a dû abandonner ensuite et laisser l’ensemble des responsabilités au sein de l’équipe Ineos au Britannique Tao Geoghegan Hart.

Aujourd’hui, la deuxième étape s’annonce encore favorable aux sprinteurs entre Oinville-surMontcient (Yvelines) et Amilly (Loiret), sur un parcours de plaine de  kilomètres exposé au vent.

CLASSEMENTS

✔ 1ère étape

1. Sam Bennett (IRL/Deceuninck), les 166 km en 3h51’39’’

2. Démare (FRA/FDJ) m.t.

3. Pedersen (DAN/TRE) m.t.

4. Philipsen (BEL/ALP) m.t.

5. Coquard (FRA/BBH) m.t.

6. Ackermann (ALL/BOR) m.t.

7. Bauhaus (ALL/BAH) m.t.

8. Laporte (FRA/COF) m.t.

9. Greipel (ALL/ISR) m.t.

10. Barbier (FRA/ISR) m.t.

✔ Général

1. Sam Bennett (IRL/Deceuninck) 3h51’28’’

2. Démare (FRA/FDJ) à 04’’

3. Matthews (AUS/BIK) à 05’’

4. Pedersen (DAN/TRE) à 06’’

5. Benoot (BEL/DSM) à 08’’

6. Swift (GBR/INE) à 09’’

7. Stuyven (BEL/TRE) à 09’’

8. Philipsen (BEL/ALP) à 10’’

9. Coquard (FRA/BBH) à 10’’

10. Ackermann (ALL/BOR) à 10’’

“Les

gars m’ont parfaitement placé, ils ont fait un boulot fantastique. Après le retour en Europe (de l’UAE Tour), je ne savais pas trop comment j’allais me sentir. Les jambes étaient un peu lourdes dans les  derniers kilomètres mais j’avais confiance.” “Dans

le sprint, j’étais peut-être un peu trop devant. Ackermann s’est bien écrasé, moi ça allait encore mais Bennett est arrivé en survitesse. Je me suis bien rassuré sur mes sensations.”

“Le

sprint était royal, je me suis bien battu, avec mes armes. Je me suis fait ‘‘jarter’’ par Bennett à  m de la ligne, peut-être avant. Il a voulu prendre la roue, on s’est un peu accroché, j’ai perdu de la vitesse. C’est dommage...”

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