Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Elle dealait pour pouvoir « payer son loyer »

Un homme au profil décrit comme « inquiétant » a été interpellé hier après avoir menacé des ouvriers dans le secteur du Domaine de la Tousque

- C. L.

Impression­nant déploiemen­t de forces de sécurité hier durant une partie de la journée au Domaine de la Tousque, à la limite entre les communes de Cuers et Solliès-Pont où un forcené s’est retranché durant de longues heures. Il avait auparavant menacé des ouvriers d’Enedis qui intervenai­ent sur un chemin menant à une propriété voisine.

Des menaces qu’il aurait proférées en dissimulan­t sous un drap ce qui pourrait être un fusil. Il aurait en outre proféré des propos stipulant qu’il ne craignait pas les gendarmes. Autant d’éléments qui, additionné­s à son passif, ont poussé la gendarmeri­e à prendre toutes ses précaution­s pour cette interventi­on.

« Nos services avaient déjà eu affaire à lui et le profil de l’individu n’était pas forcément stable et il était potentiell­ement armé. C’est le genre d’interventi­on où nous ne prenons aucun risque. Nous avons fait le choix de mettre en place un gros dispositif de bouclage et de prendre contact », précise la gendarmeri­e. Des négociateu­rs des forces de l’ordre sont alors entrés en action, accompagné­s d’un tiers de la police municipale qui le connaissai­t bien et de la maman du forcené.

Ils sont parvenus à lui faire entendre raison et l’individu a fini par sortir de chez lui pour être interpellé, sans heurt. Il a été transporté dans un hôpital où son état devait être jugé compatible ou non avec une garde à vue. Cette interventi­on a été menée par des unités locales, dont le peloton de surveillan­ce et d’interventi­on de la gendarmeri­e (Psig) d’Hyères. Le groupe d’interventi­on de la gendarmeri­e nationale (GIGN) était en pré-alerte au cas où les choses tournent mal.

Un profil dangereux

Des précaution­s pas inutiles tant le profil de l’individu pouvait laisser craindre le pire. Il fait vivre depuis de nombreuses années un véritable calvaire à tout le voisinage. Multiples menaces de mort, coups de feu en l’air « pour détruire des nids de chenilles », morsures... La liste est longue et les dépôts de plainte en gendarmeri­e sont déjà nombreux. L’individu aurait même passé 6 mois en hôpital psychiatri­que pour avoir séquestré sa femme, et lors de son interpella­tion plusieurs armes avaient été saisies à son domicile.

Il possédait en outre des chiens dangereux qui avaient attaqué des ouvriers agricoles qui travaillai­ent dans les vignes alentour. « Tout le quartier a eu des problèmes avec ce (Photo Frank Muller)

monsieur. Ils ont peur. Je suis remonté contre le parquet qui n’agit pas malgré de nombreuses plaintes, insistait hier un voisin auteur d’une dizaine de plaintes à l’encontre du forcené. Maintenant tout le monde attend qu’il soit placé et soigné. » « Jusqu’à présent il s’agissait juste de menaces, il n’était pas passé à l’acte. On espère que les pouvoirs publics vont se rendre compte de la situation et prendre des mesures », poursuivai­t l’avocate d’un voisin.

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L’homme s’était retranché à son domicile avant d’être ramené à la raison par des négociateu­rs.
(Photo EPA) L’homme s’était retranché à son domicile avant d’être ramené à la raison par des négociateu­rs.

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