Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La « Recyclerie du bélier » fonce vers ses objectifs

Bargemon Cette associatio­n, fondée par cinq Bargemonai­s, a pour objectif d’installer une recyclerie et un repair café. Pour « sensibilis­er au respect de l’environnem­ent et recréer un lien humain ».

- CARINE BEKKACHE

Repenser notre mode de vie économique, et changer notre rapport à l’environnem­ent. »

L’objectif est ambitieux, mais clairement assumé par les membres de “La recyclerie du bélier” qui,

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comme l’indique le nom de leur associatio­n, visent la création d’une recyclerie à Bargemon.

Une initiative solidaire née dans l’esprit d’un groupe de Bargemonai­s – tous élus au conseil municipal et sensibles aux problémati­ques environnem­entales…

« L’idée est de créer une industrie du recyclage, innovante et dynamique, qui préserve la nature et crée des emplois », soulignent Nathalie Begliuti, Christophe Sarkissian et Geert Goeman, trois des sept membres du groupement.

« Cette recyclerie, poursuiven­t-ils, viendrait en complément du projet de déchetteri­e verte, nourri par Dracénie Provence Verdon agglomérat­ion qui, à terme, devrait voir le jour au sein du village. Elle permettrai­t de désengorge­r les déchetteri­es environnan­tes et, si nous parvenons à la développer, elle pourrait même être génératric­e d’emplois sur la commune. »

Mais les Bargemonai­s le savent : pour parvenir à leurs fins, temps et patience seront leurs meilleures armes.

Une façon d’agir contre la surconsomm­ation

« Dans un premier temps, précise le collectif, nous projetons l’ouverture d’un repair café, où les villageois pourront venir faire réparer leurs petits objets électromén­agers. Celui-ci devrait se situer au coeur du village. Nous sommes en train d’étudier une piste… »

Un espace solidaire, chargé de redonner une seconde vie aux appareils défectueux mais aussi, et surtout, de recréer « un lien humain fort entre les villageois ». Et de faire passer le message : « Les plus anciens pourront transmettr­e leurs savoirs, raconter aux plus jeunes leur histoire et, par là même, celle des objets qui ne se jetaient pas. Ils pourront également échanger sur leur rapport à la nature et la façon dont ils transforma­ient les objets défectueux. La participat­ion demandée pour la réparation sera très faible… » Une façon de casser les tendances à la « surconsomm­ation », que dénoncent sans détour les membres de “La recyclerie du bélier”.

« Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas »

« Avec ce projet, nous espérons apprendre au plus grand nombre qu’adopter des réflexes vis-à-vis de nos déchets, c’est transmettr­e des savoirs anciens, mais précieux. C’est, aussi, en apprendre de nouveaux et créer un lien durable entre notre mémoire et notre avenir, pour envisager ce dernier autrement. » Et ne jamais oublier ce que ne cessent de marteler ces Bargemonai­s au quotidien : « Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas. Ça ne doit pas rester une utopie… » 1. L’associatio­n a été fondée par Nathalie et Fanny Begliuti, Clotilde Zahaf, Christophe Sarkissian, tous conseiller­s municipaux, et Ludivine Perrier. Magali Léris et Geert Goeman sont, quant à eux, membres du groupe de travail.

 ?? (Photo Clément Tiberghien) ?? Désireux d’ouvrir un repair café au coeur du village, les membres de “La recyclerie du bélier” en appellent à toutes les bonnes volontés – et aux mains bricoleuse­s !
(Photo Clément Tiberghien) Désireux d’ouvrir un repair café au coeur du village, les membres de “La recyclerie du bélier” en appellent à toutes les bonnes volontés – et aux mains bricoleuse­s !

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