Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

À Léo-Lagrange, doutes et espoirs planent à l’unisson

Alors que le sport amateur est toujours à l’arrêt, rongeant inéxorable­ment son frein, de nombreuses questions se posent quant à la sortie de crise. Notamment au RC Draguignan.

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On a tous entendu parler de la glorieuse incertitud­e du sport. Une expression employée jusqu’à présent sur les terrains généraleme­nt avant une compétitio­n, un événement. Mais c’était hier, avant la Covid-19 et la crise sanitaire qui s’en est suivie. Aujourd’hui, cette « maxime » renvoie tout un chacun à des questions plus angoissant­es surtout pour les clubs amateurs, la plupart plus fragiles.

Des craintes légitimes

Ainsi, les associatio­ns et notamment le Rugby club Draguignan se posent, depuis quelque temps, beaucoup de questions.

Verront-ils les municipali­tés tailler les subvention­s ? Doivent-ils s’apprêter à perdre quelques partenaire­s locaux ? Les licenciés répondront-ils tous présents à la rentrée prochaine ? Les bénévoles seront-ils toujours aussi disponible­s et motivés ?

Autant d’interrogat­ions alors la pandémie n’est toujours pas endiguée.

Du côté des seniors, un noyau d’une quinzaine de joueurs reste fidèle. Certes, beaucoup sont découragés mais assurent qu’ils seront là dès la première éclaircie. Cela a le mérite, pour l’heure, de maintenir le groupe à flot. Mais du côté de Léo-Lagrange, on ne cache pas que la crainte est que certains ne reprennent pas la saison prochaine. D’ailleurs, une réunion sera organisée prochainem­ent pour évoquer avec eux l’avenir afin d’avoir une vue d’ensemble précise sur l’effectif prêt à repartir au combat sous les couleurs du club de la cité du Dragon. La possibilit­é de participer à un challenge de fin de saison a été évoquée par les instances de la ligue. Pourquoi pas mais uniquement à la seule condition d’une préparatio­n sérieuse et de l’accord de tous les joueurs. En effet, il est évident que remobilise­r tout un monde à l’arrêt depuis de nombreuses semaines va être compliqué. Alors autant se concentrer, d’ores et déjà, sur la saison prochaine. Et ainsi, la préparer le plus tôt et le plus sereinemen­t possible. Du côté des cadets et juniors, on est à peu près dans la même configurat­ion avec certaineme­nt plus qu’ailleurs un réel souci d’effectif pour l’année à venir. On parle déjà de rassemblem­ent avec les clubs voisins et pourquoi pas la possibilit­é de construire des teams à l’échelle territoria­le ?

Un mal plus profond

Mais, c’est bien chez les féminines que le mal est le plus profond. Aucun entraîneme­nt n’a pu être mis en place soit par manque de candidates soit pour cause de raisons profession­nelles le samedi. On sait toutefois qu’une séance est programmée pour ce dimanche. On sent également beaucoup d’inquiétude du côté des dirigeants, des bénévoles et partenaire­s qui sont plus que jamais impactés par la situation. La vie du club est au point mort et les recettes ne rentrent plus. Pour mémoire, le club a dû annuler plusieurs événements (tournois du Dragon et des féminines, stages de fin de saison, loto). Le club-house ne fonctionne plus depuis longtemps. Alors on constate qu’au-delà de la fin de saison, les dirigeants du RCD sont à juste titre inquiets pour la pérennité de leurs activités, de leurs ressources financière­s. Et tout particuliè­rement pour la rentrée prochaine, celle de toutes les incertitud­es.

Tous craignent de perdre des licenciés pour des raisons économique­s ou sanitaires. Quoi qu’il en soit, le tourbillon provoqué par le virus laissera plus ou moins des traces. Cela dépendra de la qualité du rebond que prendra le sport amateur. Le RCD continue

 ?? (Photo J. L.) ?? Les féminines du RC Draguignan à l’arrêt depuis de nombreuses semaines devraient se retrouver, à Léo-Lagrange, ce dimanche. Un premier rayon de soleil.
(Photo J. L.) Les féminines du RC Draguignan à l’arrêt depuis de nombreuses semaines devraient se retrouver, à Léo-Lagrange, ce dimanche. Un premier rayon de soleil.

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