Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Marcel & Jessica POUR L’AMOUR DU VERT
Jessica Sbaraglia a planté son potager en permaculture au pied du MonteCarlo Bay. Un lieu qui inspire et qui fournit le chef étoilé Marcel Ravin.
Tout au bout de la principauté de Monaco, à l’ombre du colossal Monte-Carlo Bay, pousse un petit potager. Dans ce décor bien léché où l’on est plus habitué aux manucures impeccables et aux paréos colorés, la pétillante Jessica Sbaraglia plonge les mains dans la terre pour en ressortir des trésors. « Je vais bientôt avoir des asperges ! Ce seront les premières asperges de Monaco ! Je les ai plantées il y a trois ans, et cette année, je vais pouvoir récolter », s’exclamet-elle, pleine de fierté.
Ici, il y a encore cinq ans, il y avait une simple jardinière comme on en trouve dans nombre d’hôtels, ou même de copropriétés. « Jessica est venue avec ce projet de potager il y a six ans. J’ai trouvé ça très impressionnant », se souvient le chef étoilé Marcel Ravin.
Deux ans plus tard, elle s’emparait de cette petite parcelle de 400 m2. « Marcel a été un des premiers à me soutenir. Ça a été un de mes premiers potagers », rappelle Jessica
Sbaraglia.
En faire des tonnes
Depuis, avec Terre de Monaco, son entreprise, elle en a développé d’autres. Elle a aujourd’hui 1600m2 quiont donné quatre tonnes de légumes. Chacune de ses parcelles est exploitée selon les principes de la permaculture. « J’ai gardé le sol qu’il y avait et je l’ai enrichi au fil des années. Avant, il n’y avait pas un seul ver de terre ici. Maintenant, à chaque fois qu’on gratte le sol, on tombe sur des gros vers bien dodus. C’est vraiment ça le travail de la permaculture : le respect de la terre, les ajouts de substrats, de compost et d’engrais
sains et totalement naturels. On ne fait que copier ce que fait la nature », détaille-t-elle.
Pour elle, on peut tous installer nos petits potagers, pourvu d’avoir un peu de terre. « Quand on part d’une terre qui n’est pas très vivante – et si on fait les choses dans le respect de la nature, des cycles et avec patience – au début la production est moindre. Mais après, ça marche très bien. Il y a encore soixante ans, tout le monde savait faire pousser des tomates et des pommes de terre. »
En ce moment, elle prépare la prochaine saison. Les navets, des petits pois, les carottes, les fèves, sont en train de pousser. Pour l’instant, elle a de fabuleuses blettes aux couleurs éclatantes. Écarlates et incendiaires. Un régal pour les yeux. Une inspiration pour Marcel Ravin, qui voit bien ce qu’il va pouvoir nous préparer avec ces blettes et des brocoletti violets.
« On ne fait que copier ce que fait la nature »