Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une surveillante de prison à Nice agressée
Blessée, notre collègue, qui se trouve être en fin de carrière, est extrêmement choquée », raconte Anthony, délégué syndical Force ouvrière de la maison d’arrêt de Nice. Il se désole de la banalisation de la violence à l’encontre du personnel pénitentiaire, après la sauvage agression dont a été victime une de ses collègues vendredi.
Selon le syndicat, elle travaillait dans le quartier pour femmes, en fin d’après-midi. Entrant dans une cellule, elle a découvert une détenue en possession d’un téléphone portable. Elle tentait maladroitement de le dissimuler. Cette femme avait été transférée depuis une autre prison du sud de la France. Elle compte à son actif une quarantaine de procédures disciplinaires en détention. La surveillante a alors également aperçu un chargeur de téléphone et a tenté de le récupérer. C’est alors que la détenue s’est jetée sur elle, la rouant de coups. Le corps à corps a été violent, les coups reçus nombreux.
«(Photo archives N. M.)
Selon le syndicat, l’agresseuse a pris la tête de la surveillante et l’a envoyée sur le montant du lit. Les collègues sont venus tirer la gardienne de prison de ce mauvais pas et interpeller la détenue. Elle a été placée en quartier disciplinaire. « Les agressions sont de plus en plus nombreuses en détention, dénonce Anthony, du syndicat Force ouvrière. Nous espérons que le ministre va appliquer rapidement son souhait de supprimer les réductions de peine automatiques. Les détenus y réfléchiraient à deux fois avant de passer à l’acte. »