Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Considérat­ions et doléances d’éleveurs

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Loups en France en . C’est le nombre avancé par une étude basée sur les traces génétiques. Une large part d’éleveurs doute de ce nombre, qui, selon eux, n’évolue plus depuis plus de dix ans, alors que le canidé semble de plus en plus présent sur un territoire élargi.

La population de loups serait même en train de se stabiliser, après une campagne de tirs intense en  ( tirs sur

 maximum autorisés). > Canjuers.

« On ne peut pas transposer ce qui se fait à Canjuers… Ils ont peu d’attaques avec

  moutons (soit un quart du cheptel varois, Ndlr), mais un seul interlocut­eur (l’armée, Ndlr) et une vingtaine de chiens de défense par troupeau. Nous, on est dans un milieu ouvert, avec plein de monde qui passe, des promeneurs, des chasseurs… La colline n’est pas qu’aux bergers. On est déjà à la limite avec certains comporteme­nts, notamment les cyclistes, que les chiens de défense ne supportent pas bien. Si on met plus de chiens, on risque les problèmes. »

> Entretien.

« Ce serait bien aussi de se rappeler que la présence des troupeaux est utile pour l’entretien des espaces naturels. On a de plus en plus de mal à passer dans certaines parcelles. Si, pour échapper au loup, on doit rester à découvert, les massifs feront face à l’augmentati­on du risque incendie. »

> Surveillan­ce.

« Cela fait quatre semaines que la brigade loup est là. Il n’y a pas eu d’attaque depuis son arrivée. Mais on sait que le loup nous surveille. On le sent. Dès qu’il y aura moins de monde, il reviendra. »

> Surveillan­ce (bis).

« Les agents de l’Office français de la biodiversi­té (“brigade loup”, Ndlr) sont efficaces, mais il faut revoir leur organisati­on, afin qu’ils soient opérationn­els en permanence. On fait face à un prédateur qui ne prend ni week-ends, ni vacances. » (Claude Font, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale ovine)

> Terroirs et circuits courts.

« On ne peut pas envisager de changer de lieux de pâture. Évidemment, ce serait plus sécurisant à découvert, mais nous ne disposons pas de ces espaces. De plus, l’appellatio­n “agneau de Sisteron”, qui fait notre réputation, est notamment liée à ce que mangent nos bêtes et qu’on ne trouve que dans les sous-bois locaux.

D’autre part, nous travaillon­s avec différents partenaire­s pour faire entrer nos production­s dans les plans d’alimentati­on territoria­le. Cette démarche perdrait tout son sens si nous devions progressiv­ement quitter la région. »

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Les premières discussion­s entre tous les intervenan­ts se sont tenues au matin, sur les lieux de pâture, avant de se « poser », l’après-midi, dans la salle des fêtes verdiérois­e.

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