Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Une situation qui justifie le soutien de l’État »

Jean-Paul Celet, préfet référent national du « Plan loup »

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Vous avez répondu à un appel singulier. Qu’est-ce qui justifie cette mobilisati­on inédite ?

Il fallait répondre à une urgence : un élevage faisant face à une pression de prédation importante, malgré la mise en place des différente­s protection­s. C’est le rôle de l’État que d’accompagne­r les éleveurs afin de retrouver un équilibre. Ici, trois mesures seront prises.

Quelle est la première ?

Le maintien, sur place, des agents de la « brigade loup » pendant trois semaines. Si de nouvelles attaques surviennen­t et si la brigade ne parvient pas à tirer, notamment parce que le terrain offre très peu de visibilité, louvetiers et chasseurs seront appelés à participer à des tirs de prélèvemen­t.

La seconde ?

En trois mois, cet élevage est entré dans le cercle des  plus prédatés de

France. Ce n’est pas enviable et il ne s’agit pas de lui faire un cadeau, mais cela lui ouvre des moyens et des soutiens supplément­aires à l’année, notamment des aides financière­s afin de recruter davantage de personnel.

La troisième ?

J’ai proposé à l’éleveur – qui a accepté – que soient effectués des diagnostic­s de son activité. Il ne s’agit pas de lui apprendre son métier ou de proposer de changer les pratiques d’élevage qui font la spécificit­é du terroir, mais bien d’avoir un avis expert sur elles et de proposer les moyens éventuels de les améliorer, s’il y en a.

Vous avez annoncé que vous serez de retour dans trois semaines afin de dresser un premier bilan…

Le but est de maintenir les systèmes d’exploitati­on en prenant en compte leurs difficulté­s propres. Cela suppose que l’on s’adapte. Une telle pression de

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