Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Piqûre d’espoir aux Helles, la vaccination est enfin lancée
Hier, trente seniors et des personnels de la résidence non médicalisée Les Helles ont été vaccinés à domicile. Un soulagement pour ce type de structure en manque de vie collective.
« Enfin, souffle Marina Moche. Ça fait plusieurs mois que l’on attend de pouvoir être vaccinés. » La directrice des Helles, une résidence seniors non médicalisée sise quartier Chabran, a récupéré trente doses du vaccin Pfizer au centre de vaccination du complexe SaintExupéry. « Nos résidents étaient impatients », confie-t-elle. Contrairement à ce que Marina Moche imaginait, ils étaient quasiment tous ouverts à l’idée de se faire vacciner. « Ceux qui hésitaient ont eu le temps de réfléchir et de donner une réponse positive » ,indique-t-elle. Ce phénomène traduit « un besoin de retour à la normale. À une vie collective », poursuit la directrice de l’établissement accueillant soixante personnes.
« Heureux de participer à l’effort vaccinal »
Si le plan de vaccination national a privilégié les EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), l’Agence régionale de santé a aussi pris contact avec ce type de structure afin d’organiser une campagne interne. « Cela évite de demander aux personnes âgées de se déplacer et comme c’était compliqué de faire venir l’une de leurs équipes mobiles, cette solution est la plus adaptée », explique Marina Moche. Alors, le Dr Paul Chauvin et l’infirmière libérale Virginie Krasnoff ont pris en charge la vaccination dès 9 heures hier matin au sein du salon commun. Parmi les volontaires, Robert Rajon, 95 ans, est « ravi de cette initiative. J’ai accepté à la suite des conseils de mon médecin et des infirmières. Je voulais me protéger. Je suis soulagé », confie-t-il.
Avec ce dispositif, Marina Moche reprend espoir. « Nous avons eu quelques cas de Covid-19 au sein de l’établissement, nous avons été un peu sous tension. Les vacciner était donc notre priorité ! »
Et Virginie Krasnoff d’ajouter : «On est heureux de pouvoir participer à l’effort vaccinal. C’est de la plus haute importance ».
La deuxième piqûre aura lieu dans 28 jours pour les trente personnes concernées. Les mesures de sécurité s’allègent petit à petit, les activités reprennent, « la vie reprend son cours, mais sans relâcher nos efforts », conclut la directrice.