Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les avocats du barreau de Draguignan apportent leur soutien à Me Sollacaro

- V. W.

Les robes noires sont solidaires. Et en colère. Furibardes que leur confrère du barreau de Nice, Paul Sollacaro, ait été expulsé par la police du tribunal correction­nel d’Aix-en-Provence à l’initiative du président de l’audience Marc Rivet (lire notre édition du 12 mars). Dans un dossier de trafic de stupéfiant­s, l’avocat réclamait la disjonctio­n pour son client, atteint de la Covid-19. Le président lui a opposé un refus, interdisan­t également au prévenu de se présenter au tribunal. La joute verbale entre les deux hommes a alors viré au grand n’importe quoi.

« Situation épouvantab­le »

En réponse à cette « situation épouvantab­le pour la profession » et à l’appel de tous les barreaux de France, les avocats varois se sont réunis quelques minutes hier dans la cour du tribunal judiciaire de Draguignan. «On considère que ce qui a été fait a été mal fait, vitupère le bâtonnier Barthélémy. Notre colère est une vanne qu’on ne peut refermer. » Et ce n’est pas l’annonce de la saisie prochaine de l’Inspection générale de la justice qui va apaiser, dans l’instant, les tensions.

« Quand on touche à une robe, on touche à tous les avocats, a tenu à préciser Barbara Balestri, présidente de l’antenne dracénoise de l’Union des jeunes avocats (UJA). Pour leur rappeler, j’invite mes confrères à plaider longuement. » Un acte de résistance sans violence pour que cet incident ne reste pas sans conséquenc­e.

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(Photo V. W.) Les avocats dracénois sont en colère.

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