Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Clément Exploration : « Cette mine représente une vraie trace de l’histoire locale »
Au détour d’une galerie creusée dans la roche varoise se dévoile un amas de ce qui ressemble d’abord à des détritus. Mais en s’approchant, Clément découvre des munitions datant sans doute de la Seconde Guerre mondiale. Que font des armes de guerre dans cette mine oubliée ? Voilà l’intitulé de la vidéo traitant de l’exploration d’une mine de bauxite dans la région de Brignoles.
L’auteur de la vidéo raconte sa découverte.
Comment avez-vous trouvé cet endroit ?
J’ai un ami explorateur qui avait trouvé cette entrée de mine. Il n’a pas osé s’y aventurer seul. Il m’a proposé de l’accompagner, pour le faire ensemble.
Vous êtes tombés sur quelque chose d’inattendu…
On est descendu au fond de la mine, assez profond. Au bout d’un moment, on avait terminé. En remontant, je vois une galerie cachée derrière des gros blocs. Je passe au travers, c’est un peu étroit. Et je tombe sur du matériel. Je pensais qu’il s’agissait du matériel minier, mais mon ami me dit qu’il s’agit de cartouche de masques à gaz. Et en fouillant un peu, on tombe sur des chargeurs.
Que se passe-t-il ensuite ?
On fait attention, parce qu’on ne sait pas si c’est dangereux, s’il y a des grenades… Bref, on ne sait pas s’il y a un risque. C’est une fois dehors que l’enquête commence.
Avec des résultats ?
On commence à découvrir l’histoire du site. On comprend que c’est un réseau de résistance qui avait entreposé ces munitions dans cette mine. Quarante ans plus tard, dans les années , ils y sont retournés et ont pris une photo, qu’on a pu consulter.
Êtes-vous retourné voir ?
Oui, avec des personnes qui connaissent un peu l’histoire des lieux. On a trouvé des pièces de monnaie de l’époque, mais aussi du matériel médical, des balles, des restes de grenades. On a réussi à identifier le matériel, et c’est bien d’origine anglaise. Les alliés avaient fourni du matériel aux résistants du coin.
Que représente cette exploration pour vous ?
C’est une vraie trace de l’histoire locale.
Comment êtes-vous devenu “explorateur urbain” ?
Très jeune, j’ai toujours été intrigué par ces mines, ces lieux oubliés. Il y en a un peu partout dans la région, et on en connaissait les entrées quand on était petits. Je me suis toujours dit que quand je serai prêt, j’irai. Puis c’est devenu une mode effectivement. J’ai découvert des vidéos de Youtubeurs, et ça m’a encore plus encouragé à franchir le pas.