Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’histoire de la gendarmerie retracée dans les archives
Carnoules L’histoire de la brigade, de 1876 à 2007, remonte à la surface.
Il y a un an, alors que la France était confinée, un anniversaire a été quelque peu oublié : celui du tricentenaire des brigades de gendarmerie créées dans la structuration territoriale de mars 1720.
Aussi, l’association des Collectionneurs pour la sauvegarde du patrimoine de la maréchaussée à la gendarmerie (ACSPMG), présidée par Nicolas Moulin, a souhaité à cette occasion se plonger dans ses archives et faire partager aux Carnoulais
l’histoire de leur brigade. Devenue depuis le centre culturel, elle a cependant conservé quelques vestiges de l’époque.
Ainsi, le 20 novembre 1876, quatre militaires se sont installés dans le bâtiment appartenant à Paulin Girard, place du Valla, pour former une brigade dite « à pied ». Carnoules faisait alors partie de la 25e légion de gendarmerie de Nice qui comptait pour le département du Var 211 hommes répartis en 24 brigades à cheval et 18 brigades à pied. En 1915, sous les ordres du maréchal des logis Carrugi, la brigade de Carnoules étendra sa compétence à Puget-Ville.
Maintenir le souvenir en éveil
Au fil du temps, elle verra son effectif augmenter pour être au final composée de six militaires. Ce n’est qu’en 1982 que la nouvelle caserne sera construite en bordure de la RD97 entre la Poste et l’école, plus pratique et plus adaptée aux conditions de travail et de vie des militaires. Cependant, elle fermera définitivement ses portes en juin 2007, suite à la dissolution des brigades territoriales. Les bâtiments administratifs, propriété du conseil départemental du Var, ont été réhabilités en crèche municipale. Depuis cette date, la gendarmerie nationale de secteur est implantée sur la commune de Pierrefeu-du-Var. Actuellement, le département compte plus d’une vingtaine de brigades. L’ACSPMG ne cesse de consulter diverses archives et de se rendre sur le terrain afin d’y matérialiser toutes les structures ayant existé, aidée dans sa tâche par des passionnés comme le major Richard Maisonnave, expert en histoire et patrimoine militaire, permettant ainsi de maintenir en éveil le souvenir et l’histoire du patrimoine commun.
S. A.