Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Tous les métiers ne peuvent pas télétravailler »
Réorganiser, changer d’outils, former... un véritable challenge pour les entreprises. La filiale de la société Ricard qui gère les hébergements et la restauration sur les îles des Embiez et Bendor, SAHB, a dû faire preuve de réactivité pour s’adapter. « Tous les postes qui le peuvent sont en télétravail. Pour certains postes opérationnels, ce n’est pas possible à 100 %. Un peintre ne peut travailler qu’en présentiel. Un cuisinier peut travailler sa réflexion, sa future carte de chez lui. Ensuite, il devra transformer concrètement ses idées sur place » indique Frédéric Vincent, le président de la société (en photo). «Ilyadestemps où on doit se voir. On fait réunion le lundi et dégustation le vendredi. » Pour le reste du temps, le télétravail exige une organisation millimétrée. « Planifier, faire les réunions de synthèse, nécessite plus de temps qu’auparavant. » Quant à l’adaptation aux outils de télétravail, ça n’a pas coulé de source pour tous. « Certains métiers avaient déjà ces habitudes de travail. Les commerciaux, par exemple, ils étaient déjà habitués à tout ça. D’autres métiers ne l’étaient pas du tout. Il a fallu former tout le monde et rendre ça habituel dans le quotidien. » Un an plus tard, le digital fait partie intégrante du travail pour certains postes. La difficulté consiste désormais à répartir la part du travail en présentiel et le télétravail. «Ilfaut aussi être vigilant et s’assurer que le nombre de jours de présence n’augmente pas significativement. Ce qui demande davantage de discipline et de suivi de notre part. »