Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Une cellule de crise réunie chaque semaine

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Crise. Le terme n’a pas de secret pour le P.-D.G. de l’Associatio­n générale de prévoyance militaire, l’AGPM. Patrice Paulet était général des armées. Les situations difficiles, il connaît. Lorsque le confinemen­t a été annoncé en mars 2020, le groupe s’est adapté immédiatem­ent.

Vingt-quatre heures plus tard, 80 % des salariés travaillai­ent de chez eux. Depuis, les 850 employés du groupe télétravai­llent. « On parle de travail à distance. La nuance est importante pour nous car nous étions en train d’établir un protocole des conditions du télétravai­l quand la Covid a éclaté l’année dernière, indique Franck Lambert, le directeur de la communicat­ion de l’AGPM. Le calendrier des accords sociaux avec les partenaire­s n’avait pas complèteme­nt abouti. Le télétravai­l est extrêmemen­t codifié au niveau national alors que le travail à distance a été mis en place très rapidement, indépendam­ment de la démarche en cours. Nous devions faire en sorte que les conditions sanitaires soient respectées le plus vite possible. »

« On fait des podcast une fois par semaine »

Depuis un an, une cellule de crise se réunit une fois par semaine. « On discute de tous les impacts du confinemen­t sur l’activité, l’organisati­on, le moral des troupes, les plans d’action spécifique­s en fonction de ce qui remonte du terrain, et notamment en ce moment. On pourrait croire qu’on est sur des rails. Or on constate une forme de lassitude généralisé­e liée au contexte. » Le groupe a mis en place une large palette d’outils dont le point info mensuel avec le P.-D.G. Chaque mois, tous les salariés reçoivent une vidéo de Patrice Paulet. Un rendez-vous qui leur permet de s’informer des projets, de la production, de l’analyse du P.D.G. sur la situation et de connaître la vision stratégiqu­e du groupe. «Onfait aussi des podcasts une fois par semaine, avec un ton un peu plus léger. Ça permet de travailler l’adhésion, de lutter contre le sentiment de solitude. » Slack, Trello, visio… tout a été déroulé pour éviter la perte de productivi­té. Tous les employés sont aujourd’hui équipés en ordinateur­s portables, voire avec deux écrans. « Cela demande surtout une grosse organisati­on. Les commerciau­x honorent leurs rendez-vous. Au siège, on est 150 au maximum simultaném­ent. »

L’AGPM se dit très attentive aux collaborat­eurs qui seraient en situation de fragilité ou isolés. Tout est mis en oeuvre pour garder le contact entre les uns et les autres car une lassitude existe bel et bien en raison d’un contexte extérieur pesant.. « Les choses durent. On est plus ou moins bien chez soi, selon qu’on a des enfants ou pas, selon qu’on est seul ou pas. C’est à prendre en compte dans l’approche générale. Ça c’est difficile. »

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(Photo doc P. Bl.) L’AGPM a revu entièremen­t son organisati­on en utilisant des outils qui font désormais partie du quotidien des salariés.
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Patrice Paulet, à la tête de l’AGPM.

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