Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
personnes lors d’un carnaval à Marseille : la polémique enfle
Le professeur Marc Leone, chef du service anesthésieréanimation de l’hôpital Nord de Marseille, estime qu’il va y avoir une « poussée du virus dans 15 jours » dans son service à cause de
« ces joyeux fêtards » qui
« porteront une grande part de responsabilité ».
« Ça va faire beaucoup d’admissions en plus parce que les gens qui ont fait ce carnaval, qui se placent en marge de toutes les recommandations, le jour où leurs proches seront malades parce qu’ils auront transmis les variants qui sont beaucoup plus virulents et plus contagieux, ils demanderont les mêmes soins que les autres et ils s’étonneront s’ils ne peuvent pas les avoir », poursuit l’anesthésiste.
Quelles conséquences ?
Marc Leone souligne que la pression sur la réanimation à Marseille « est maximale par rapport au reste du pays, puisqu’on a 60 % de pression ». Le médecin considère que le choix de ne pas confiner Marseille demande «en échange une grande responsabilité de la population ».
De son côté, le maire de Marseille, Benoît Payan, pense que « rien ne justifie qu’on détruise les efforts collectifs pour endiguer le virus », d’après un message posté sur Twitter.
Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), dénonce lui aussi l’attitude des carnavaliers, mais il estime que cet évènement sera « intéressant d’un point de vue épidémiologique. Il faut profiter de voir si ce carnaval qui a eu lieu à Marseille va avoir les mêmes conséquences que ce qui s’est passé à Nice et à Dunkerque où ces regroupements ont relancé l’épidémie ». «Lajustice sera saisie de l’ensemble des faits commis », a promis dès dimanche soir Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône. Parmi les neuf personnes interpellées, plusieurs étaient toujours en garde à vue, hier, a indiqué la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Camille Chaize.
« Des gens qui détestent l’État »
« Le profil des personnes n’est pas forcément marseillais », précise Rudy Manna, secrétaire départemental des Bouches-du-Rhône du syndicat Alliance Police Nationale. Il affirme que ce sont des habitants de la Plaine « qui sont plutôt l’ultra gauche bobo ou antifa » qui « ont demandé à leurs correspondants de tout le sud de la France de venir les rejoindre ». D’après le syndicaliste, « ce sont des gens qui détestent l’État et qui détestent la police, ils ne supportent pas une quelconque forme d’autorité. »