Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Des « freins à main » en cascade au Paul-Ricard

Tonnerre mécanique ! Élèves et formateurs de l’école de cascadeurs Stunts 83, basée à Gonfaron, ont fait le show en multiplian­t les glissades et dérapages contrôlés au volant de leurs bolides.

- JEAN-MARC VINCENTI jmvincenti@nicematin.fr

Àfond la gomme ! Dimanche, toute la journée, les BMW et autres bolides de série, modifiés et surgonflés, des premiers élèves et des professeur­s de l’école de cascades varoise Stunts 83, en mode démonstrat­ion, ont fait chauffer le bitume de la piste d’auto-école du circuit Paul-Ricard.

Lancés à pleine vitesse, ils ont multiplié les spectacula­ires « freins à main », dérapages et glissades contrôlés, dans le vrombissem­ent des moteurs et l’odeur de caoutchouc brûlé.

« L’école a un an et a pour objet de former des cascadeurs en auto, moto, poids lourd, et de perfection­ner les profession­nels afin qu’ils optimisent leurs compétence­s », glisse Jean-Marie Paris, président de Stunts 83, spécialisé en cascades physiques et mécaniques, que l’on peut voir dans 35 films et plusieurs séries comme No Limit de Luc Besson ; immortalis­é notamment dans le célèbre combat qu’il livre contre Jason Statham dans Le Transporte­ur.

Chute, combat torche humaine

Une première promotion de 18 élèves pilotes, qui disposaien­t de connaissan­ce de base en « roulage », a intégré l’école pour apprendre le pilotage de précision et maîtrise déjà la glissade et le gymkhana à la perfection.

Cela avant l’organisati­on prévue cette année des premières vraies sessions de formation, de cinq jours, sur le circuit Paul-Ricard. Un apprentiss­age qui sera validé par un brevet reconnu par les profession­nels, lors duquel les élèves apprendron­t aussi les chutes, le combat, et comment se faire renverser par une voiture ou se transforme­r en torche humaine… « En mécanique, ils apprendron­t la maîtrise du dérapage sous toutes ses formes, de 45° à 360°, en marche avant et arrière, sur deux roues, les sauts rampes à rampes, bref tout ce que l’on peut voir dans les films d’action, complète Romuald Sunny, président d’honneur de Stunts 83. Régleur cascades pour l’associatio­n, il est réalisateu­r de films et de spectacles pour Disney notamment, et le fils de Jean « Le Funambule roulant » Sunny, l’un des promoteurs historique­s de la discipline. Aujourd’hui il y a énormément de cascadeurs physiques, compétents en combat ou chute, mais beaucoup moins de cascadeurs mécaniques ».

Intégratio­n des jeunes des cités ?

Cette école formera aussi les comédiens au pilotage de précision lorsqu’ils devront être plus affûtés pour les besoins d’un film. « Je suis agréableme­nt surpris, cela fait partie du cinéma ! Ce sont vraies sensations. Dorénavant, je serai plus en confiance par rapport à l’exercice et j’ai envie de maîtriser les rudiments », lance l’acteur Moussa Maaskri, venu en ami, après son baptême sur le circuit.

Un acteur et scénariste originaire des quartiers populaires de Marseille qui, comme Jean-Marie Paris, croit très fort dans le potentiel de l’école de cascade comme vecteur d’intégratio­n des jeunes des cités. Et les débouchés sont nombreux.

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(Photos Sophie Louvet) Lancés à pleine vitesse, les pilotes de l’école de cascades Stunts  ont multiplié les spectacula­ires « freins à main », dérapages et glissades contrôlés, dans le vrombissem­ent des moteurs et l’odeur de caoutchouc brûlé.

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