Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Canal + et le chroniqueur Pierre Ménès dans la tourmente
Canal+ a été accusé hier d’avoir censuré un documentaire sur le sexisme dans le journalisme sportif pour protéger son chroniqueur vedette Pierre Ménès.
Les passages le mettant en cause dans deux affaires d’agressions sexuelles ont été coupés de la version finale du documentaire, selon le site Les jours. La chaîne s’est refusée à tout commentaire.
Un des passages a été finalement diffusé dans l’émission « Touche pas à mon poste » (TPMP), sur C8 (groupe Canal+), qui recevait Pierre Ménès. Le chroniqueur a tenté de faire acte de contrition en exprimant ses « profonds regrets » ,eten considérant que «toutcequi
(lui) est reproché est intolérable dans le logiciel de 2021 ».
zretr
« On ne me reprendra jamais à faire des choses comme ça» , a-t-il affirmé, tout en estimant que depuis l’émergence du mouvement « #Metoo, on ne peut plus rien dire, rien faire ».
Diffusé dimanche sur Canal+, le documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste », de Marie Portolano, ancienne journaliste maison en partance pour M6, retrace plus de 40 ans de lutte pour la parité dans ce secteur très masculin, entre regards condescendants, remarques sur le physique, voire harcèlement.
Embrassée de force
De Nathalie Iannetta à Clémentine Sarlat en passant par Estelle Denis, de nombreuses journalistes ont témoigné au micro de la coréalisatrice, elle-même victime d’agression sexuelle, selon Les Jours, de la part de Pierre Ménès.
En août 2016, à la fin d’une émission du « Canal Football Club », le chroniqueur lui aurait soulevé sa jupe avant de lui attraper les fesses, « hors antenne mais face au public », affirme le média en ligne. Des faits en partie contestés par Pierre Ménès, qui a seulement reconnu avoir soulevé la jupe de la journaliste. L’autre affaire concerne sa consoeur Isabelle Moreau, embrassée de force sur la bouche par Pierre Ménès pour « fêter » la centième, en 2011, du CFC, une scène visible sur les réseaux sociaux.