Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Didier Deschamps annonce des rotations chez les Bleus

Présent hier en conférence de presse, Didier Deschamps a reconnu qu’il donnera sa chance à tout le monde, lors des trois matchs rapprochés en une semaine.

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Le sélectionn­eur Didier Deschamps n’a « pas de baguette magique » face aux cadences infernales qui imposent un stage très dense à l’équipe de France, entre matches resserrés, long déplacemen­t au Kazakhstan et contexte sanitaire qui entraînent des « complicati­ons supplément­aires » d’organisati­on, a-t-il déploré hier.

Alors que vous abordez trois matchs qualificat­ifs au Mondial- en huit jours, comment pallier aux disparités de forme de vos joueurs ?

On ne peut pas remédier à ça car on aura peu de séances d’entraîneme­nt. Ce stage sera surtout axé sur la récupérati­on.

Mais tous les joueurs sont heureux d’être là, de retrouver un quotidien différent de leur club, c’est une parenthèse privilégié­e d’être là. On n’aura pas la capacité à changer quoi que ce soit, je n’ai pas de baguette magique. Le fait qu’ils soient déjà tous là sans avoir connu de gros problème le week-end dernier (en club), c’est déjà un gros point positif.

On imagine que vous envisagez de faire tourner, vu le rapprochem­ent des matchs ?

Il y aura une rotation sur ces trois matchs, ils seront tous, ou une grande majorité d’entre eux, concernés par les matchs. On a un long déplacemen­t au Kazakhstan (dimanche),

une pelouse synthétiqu­e là-bas, le fait que la Bosnie nous regardera sans jouer de son côté avant de nous accueillir trois jours après... Je ne vais pas me faire des noeuds au cerveau, le plus important c’est les données que j’ai pour l’Ukraine (demain), et ensuite chronologi­quement j’évoluerai dans mes choix.

Regrettez-vous cette programmat­ion ?

Je fais en sorte de tout comprendre. On ne m’a pas sollicité pour savoir si c’était bien ou pas bien. Je ne vous cache pas qu’en termes d’organisati­on, les trois matchs, les deux matchs à l’extérieur, cela amène des complicati­ons supplément­aires.

Je subis, on subit, mais je ne suis pas là pour mettre en cause qui que ce soit. Ce n’est pas simple, cela demande en amont de la planificat­ion, de l’organisati­on, cela nous prend beaucoup de temps.

Il faut être vigilant à chaque chose car mises bout a bout, cela peut faire beaucoup. On va faire en sorte de travailler sur les moindres détails, de ne pas prendre de risque avec qui que ce soit. On sera aux petits soins avec les joueurs.

Depuis de longs mois, vos matchs s’enchaînent sans respiratio­n. Cela vous frustre-t-il de ne pas pouvoir travailler plus tactiqueme­nt ?

Il n’y a pas de frustratio­n. Le maître-mot, c’est s’adapter. On ne peut pas faire de séance spécifique ou de séance collective, mais je n’ai pas à être frustré, c’est la vie de tout sélectionn­eur. Les joueurs ont des calendrier­s surchargés, ils sont habitués à cela. Ce n’est pas nouveau. Depuis huit ans, le seul moment où on a vraiment le temps de travailler spécifique­ment, c’est dans la phase de préparatio­n d’une grande compétitio­n.

Qu’est-ce que vous privilégie­z, du coup ?

Lors des stages, c’est un peu aléatoire, mais depuis un moment le travail se fait plus sur les matchs et la récupérati­on, d’où l’importance d’avoir des joueurs qui ont du vécu, des repères. Plus le noyau dur est important, mieux c’est car il n’y a pas le temps de travailler les détails, or ce sont des détails qui peuvent être importants. Evidemment, dans un monde idéal, on aimerait avoir plusieurs séances pour corriger. Mais je ne me pose pas la question car ce n’est pas possible.

‘‘ On va faire en sorte de ne pas prendre de risque”

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