Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Hugo, le gymnaste ! qui rêve de JO

- Sophie Rambure

Le gymnase d’Antibes est sa seconde maison. Hugo Carmona y est tous les jours, sauf le dimanche. Il est membre du pôle France. Le lycéen de  ans qui rêve de jeux Olympiques nous emporte dans son univers.

Hugo Carmona s’adresse à son père. « C’est toi qui m’as inscrit à la gym ? » « Oui, mais c’est toi qui as voulu faire de la compétitio­n. »

La gymnastiqu­e, c’est une histoire de famille. « La grand-mère d’Hugo était secrétaire du club d’Antibes, moi j’étais entraîneur, alors tout petit, Hugo était toujours au gymnase, il a appris à

marcher ici. » La maman est aussi entraîneus­e, la petite soeur pratique également. Le papa, dont le frère était athlète comme lui, est aujourd’hui le coach d’Hugo.

Hugo a  ans et il est au pôle France (qui rassemble des jeunes sportifs avec un gros potentiel) et au club d’Antibes (OAJLP). Il est actuelleme­nt classé e au niveau français dans sa catégorie d’âge. Il a été champion de France en benjamin et en espoir.

L’entraîneme­nt, c’est au moins  heures par semaine. « C’est très intense comme rythme. Au début, c’était compliqué pour moi, c’était fatigant. Mais maintenant ça va, c’est mon quotidien. »

Le réveil sonne à  h . Direction la salle pour s’entraîner dès  h et ce, jusqu’à presque  h. Puis, c’est le lycée Audiberti où il est en première. Retour à la salle en milieu d’après-midi jusqu’à  h . « Ça ne laisse pas beaucoup de temps pour faire autre chose », lâche le jeune homme qui avoue que la gymnastiqu­e occupe très souvent son esprit. Petit, il voyait les autres faire de la gym « et ça m’a inspiré », dit-il.

DANS UNE BULLE

En gymnastiqu­e artistique masculine, il y a six discipline­s aux agrés. Le sol, le cheval d’arçons, les anneaux, le saut de cheval, les barres parallèles

et la barre fixe. En compétitio­n, les juges vont noter les performanc­es techniques et artistique­s.

Hugo a un faible (une préférence) pour le sol où il faut allier (mélanger) acrobaties, légèreté et souplesse.

« Ce qui me plaît, ce sont les acrobaties. C’est de l’adrénaline (de l’énergie), c’est très rapide, j’aime bien cette sensation. Au sol, on fait des acrobaties avant et arrière avec un passage chorégraph­ique. Il faut bien maîtriser ses réceptions. »

Eh oui, il faut bien retomber sur ses deux pieds ! Et dans sa tête, il se passe quoi ? « C’est un peu particulie­r, comme dans une bulle. Je me lance, je ne pense à rien. »

La peur de la chute est là. Mais aussi la peur de « perdre ses repères en l’air » quand il tourne

avec la tête dans tous les sens. « Quand je réussis un nouvel enchaîneme­nt, je suis tout heureux. »

LES JEUX OLYMPIQUES EN TÊTE

En juin, Hugo va participer au championna­t de France Élite (le Top , les douze meilleures équipes de France). Un grand rendez-vous pour lui. Le stress sera peut-être là car le jeune gymnaste, plutôt réservé (timide), avoue que c’est quelque chose qui le gagne parfois pour les compétitio­ns importante­s.

Un élément qu’il faudra maîtriser à l’avenir car son ambition est forte. Il rêve de jeux Olympiques : « Une très grande échéance pour tout athlète. J’aimerais vivre le moment d’entrer en finale ou même faire une médaille. J’y pense depuis que je suis entré au pôle France, il y a 

ans. » Ses yeux s’éclairent quand il prononce ces mots. Plusieurs gymnastes qui se sont entraînés à Antibes y ont participé. Et deux ont même remporté une médaille : l’argent pour Benjamin Varonian en  et le bronze pour Hamilton Sabot en .

Alors pourquoi pas Hugo en  (à Paris) ou en  ? Fonce, on est avec toi !

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