Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Du lien grâce au centre social et culturel
Depuis la crise sanitaire, le centre social et culturel des Collettes maintient un lien humain primordial pour ses adhérents. Aujourd’hui, il cherche à se réinventer pour encore plus d’utilité.
S «i cette pandémie nous a appris quelque chose, c’est que nous ne sommes pas là pour rien », explique Raphaël Brière, directeur du centre social et culturel de Draguignan, situé au quartier des Collettes. Depuis un an, la structure se bat pour maintenir ses activités et, faisant cela, elle « garde un contact humain bel et bien vital, mais bien trop mis à mal durant cette crise sanitaire. Nous sommes plus utiles que jamais. »
Heureusement, la plupart des actions du centre tiennent le coup, tournant autour de la parentalité, de l’accompagnement scolaire, ainsi que les sorties seniors et permanences loisirs du mercredi. « Concrètement, nous avons perdu tout ce qui est événementiel, comme les fêtes de quartier ou encore les sorties familiales, et un certain nombre de places par activité », poursuit Raphaël Brière.
Un projet social participatif
Aujourd’hui, en plus de répondre à la forte demande d’activité de ses adhérents, la structure doit se pencher sur son projet social. « Tous les quatre ans, nous devons nous réinventer afin d’avoir notre agrément par la Caisse d’allocations familiales », indique le directeur de l’établissement. Il est nécessaire que ce projet soit établi grâce à la participation des habitants, des professionnels et des partenaires.
« En temps normal, nous organisons des débats pour cela. Comme ce n’est pas possible à cause de la Covid, nous avons lancé un questionnaire en ligne sur les réseaux sociaux afin de savoir ce que la population dracénoise pense du quartier des Collettes et du centre social et culturel. Si elle veut que certaines choses soient améliorées, rajoutées, supprimées. » Une soixantaine de réponses sont parvenues. «Les premières pistes concernent nos capacités d’accueil, l’aide administrative, l’accès au numérique et à la culture », énumère-t-il.
Les enfants ont eu, eux aussi, leur mot à dire. « On leur a fait écrire leur avis sur un Post-it qu’on a collé sur un tableau. » Les adolescents mettent l’accent sur une augmentation du nombre d’activités en extérieur, mais aussi de places disponibles.
Manque d’espace
« Malheureusement, pour le moment, nous devons faire avec l’espace et les disponibilités que nous avons. C’est un sujet encore compliqué à mettre en oeuvre », regrette Raphaël Brière.
Au total, la structure accueille environ 700 adhérents par an. En attendant, hier matin, les plus jeunes ont eu la chance de participer à une activité culinaire plutôt originale. Ils ont eux-mêmes préparé leurs tartines de pain agrémentées d’avocat, de ciboulette, de thon, de tomates... « Ils devaient essayer de donner une forme particulière à leurs aliments afin d’exercer leur créativité », précise Raphaël Brière. Un résultat qui met l’eau à la bouche et « donne envie de revenir », souffle l’un des apprentis cuisiniers.
◗ Plus d’informations au 296 bd Marcel-Pagnol. Ou par téléphone au 04.94.68.71.15.